55e Salon de l'Ouest lyonnais...

Mardi, 6 Novembre, 2018 - 12:40

Lorsque, l'art échappe au système...

Jean-François Nigon, Pascal Charmot, Jean-Marc Paubel et Pierre Gangloff

  Pascal Charmot, maire de Tassin, conseiller de la Métropole, qui voulait être peintre avant de choisir le droit, trouva les mots justes pour évoquer l'univers artistique, loin des bavardages incultes, auxquels, nous habituent d'ordinaire les élus de notre République. Je tiens à le féliciter, d'autant plus qu'il prévoit de nombreuses visites de scolaires dans la durée de l'exposition. Quarante peintres, et douze sculpteurs sélectionnés par le président, et peintre, Jean-François Nigon qui pense que l'art est multiple et que cette exposition le démontre avec plusieurs courants, gravures, aquarelles, huiles, collages, céramique, etc. Parmi les artistes présents les plus intéressants : Lara Rolland qui enrichit cette sélection par sa seule présence, elle qui fut admirée par des personnalités remarquables, comme le critique d'art, René Deroudille, et l'académicienne et plasticienne, Myriam Bros, Virginie Ressy, dont les paysages évoquent la manière d'Eugène Brouillard, Emmanuelle Roger, Françoise Missilier, Chantal Hayette, Annick Hadacek, Renée Delomier, Bogousia, Georges Colin, Victor Caniato et ses exemplaires digigraphiques, Catherine Basset-Audonnet, Jean Imhof, Vesselin Vassilev, qui continue à nous surprendre (nous avions appris qu'on lui avait proposé le poste d'adjoint à la culture de la ville de Lyon), cette année, il abandonne le noir et blanc, dans lequel, il excellait pour éprouver les doutes et les vertiges inspirés par l'usage de la couleur, etc. Je voudrais distinguer les œuvres de Sonny Meyer revenu au service de la part la plus sensible de son talent naturel, Jocelyne Guétin-Maleprade mieux inspirée dans ses gravures nuancées que dans ses peintures trop raides, Chrystèle Métaire aux compositions très libres, qui doit persévérer dans cette voie, et surtout, Thierry Grosfilley capable de modifier son sujet d'inspiration avec un hommage aux coureurs du Tour de France, mais, sans rien abandonner de sa manière généreuse et lyrique, Nicolas Artheau, demeure le maître absolu du papier collé et du bondage, depuis près de cinquante ans, une valeur incontestable de ce salon. Une initiative remarquable, l'exposition de petits formats, à l'étage inférieur, pas facile de performer dans toutes les dimensions. Chrystèle Métaire, Nicolas Artheau, Chantal Hayette, Renée Dolomier, Jocelyne Guétin-Maleprade, Thierry Grosfilley, Annick Hadacek, Jean-François Nigon, Virginie Ressy, réussisent parfaitement dans cet exercice. Je l'avoue, je ne suis pas convaincu par les œuvres des deux invités d'honneur. Jean-Marc Paubel est aux limites du superficiel dans ses sculptures, seul deux grands dessins sur papier plaident en sa faveur, quant à Pierre Gangloff, inspiré par Internet et Google, je ne crois pas qu'on puisse être bon dans tous les domaines, ses compositions ne sont pas de la peinture, mais de la décoration, un domaine dans lequel, il obtient de très bons résultats. Ses boîtes lumineuses feront le bonheur des intérieurs bourgeois contemporains. De bons produits, séduisants, faciles à vendre, bien que les circonstances économiques ne soient pas favorables, et ce n'est pas fini, comme le disait mon ami le peintre, Jean-Albert Carlotti. Le Salon de l'Ouest Lyonnais figure parmi les plus estimables institutions lyonnaises : l'Hivernal de Lyon, Lyon Art Paper, et le Salon du Sud-Est. Une visite s'impose en famille, ou, avec vos meilleurs amis...     Espace culturel. L'Atrium. 35, avenue du 8 mai 1945 à Tassin la Demi-Lune. Jusqu'au 7 novembre 2018. www.salon-ouest-lyonnais.com L'association propose à ses adhérents des teliers de peinture et de modèle vivant. Alain Vollerin