Beauté Congo / Fondation Cartier pour l’Art Contemporain

Samedi, 31 Octobre, 2015 - 08:01

Au Congo, l’art n’est plus une image naïve, mais, le reflet d’une lucidité, sans limites…

1926-2015. Congo Kitoko. Ce livre est publié à l’occasion de l’exposition présentée à la Fondation Cartier pour l’Art contemporain, jusqu’au 10 janvier 2016. Elle met à l’honneur l’extraordinaire vitalité culturelle de la République Démocratique du Congo. Avec un texte d’André Magnin qui fait désormais référence en matière d’art africain, et congolais, en particulier. Les marchands, devant le succès de cette exposition, sont tentés de vendre des faux. André Magnin est intervenu à Lyon, pour faire retirer d’une vente, au début septembre, d’une trentaine de faux recommandés par Olivier Houg qui, à cette occasion, engagea stupidement sa responsabilité. Vous verrez des œuvres de : Albert Lubaki, Ngoma, Kabeya, Yumba, Moke, Chéri Samba, Pierre Bodo, Chéri Chérin, Sammy Baloji, Buya, Oscar Kilima, etc. Contient des entretiens avec Chéri Samba, JP Mika, Bodys Isek Kingelez, Kiripi Katempo, mort à son retour, quelques jours après le vernissage. J’avoue que devant les compositions de Rigobert Nimi, je pense à David LaChapelle. Vous trouverez, une carte de la République Démocratique du Congo. Une chronologie réalisée par Pedro Monaville. Une biographie sélective des artistes, et, une autre des auteurs. Cet ouvrage est superbement édité. Les œuvres sont souvent reproduites en pleine page. Parmi les artistes congolais, on trouve d’admirables photographes, un peu à la manière de Robert Doisneau, comme : Jean Depara. Cet art porte une joie de vivre, au-delà de tous les drames, une mise en cause du pouvoir des "politiciens", mais aussi, une description de l’existence quotidienne des habitants de ces territoires, longtemps considérés comme des suiveurs de l’Art européen. La Fondation Cartier, où, nous avions vu un hommage à Chéri Samba, offre à tous ces artistes une vitrine fabuleuse. Relié, couverture cartonnée. Format : 30 x 22,5 cm.  377 p. 47€. Fondation Cartier pour l’Art Contemporain, jusqu’au 10 janvier 2016