Dialogue avec la Fondation Bullukian, non, hélas, mais, enfumage de première catégorie…

Jeudi, 16 Octobre, 2014 - 09:47

Exposition décevante au musée des beaux-arts de Lyon, qui ne traduit pas la valeur des choix du collectionneur Napoléon Bullukian…

Napoléon Bullukian et le profeeeur Pierre Marion

La Fondation Napoléon Bullukian, son président Jean-Pierre Claveranne, et le musée des beaux-arts, sa conservatrice, Sylvie Ramond, ont une curieuse conception du dialogue. Ces deux futés se moquent des Lyonnais et des Lyonnaises. Où sont passés les 4000 tableaux de la collection Léa et Napoléon Bullukian légués par testament, du noble mécène arménien, à la ville de Lyon ? Où sont-ils ? Nous sommes en droit de nous interroger. Les Lyonnais désormais veulent savoir. Après la vente illégale du 27 septembre à 14h30 à l’Espace Ecully, Jean-Pierre Claveranne, étrange individu, s’était engagé à verser la totalité de l’argent obtenu à des associations arméniennes. Lesquelles ? Quelles sommes recevront-elles ? Combien d’œuvres ou d’objets furent retirés ? Nous avons besoin de le savoir, la Fondation Bullukian n’est-elle pas reconnue d’utilité publique ? Rien n'arrête Jean-Pierre Claveranne. Il expose au musée des beaux-arts une église de Jean Couty proposée à la vente illégale. L’enfumage cela suffit, la révolte gronde contre la gestion de la fortune de Léa et Napoléon Bullukian par Jean-Pierre Claveranne et son ami, le premier adjoint de la ville de Lyon, Georges Képénékian. Qui a sélectionné les toiles présentées dans une salle écartée du musée des beaux-arts de Lyon ? Pascal Laguerre ? Mais, il est de partout ? Pourquoi, accrocher deux œuvres d’André Cottavoz et aucune de Jean Fusaro, aucune de René Chancrin ? Jacques Truphémus avec des petits formats joue le faire-valoir involontaire. Pourquoi une si grande pièce de Max Schoendorff, suiveur de tous les grands parisiens qu’il apercevait lorsqu’il exposa chez René Drouin : Max Ernst, Wols, Dado, et surtout Hans Bellmer. La présence de Max Schoendorff est plus la représentation du pouvoir des réseaux lyonnais que de la qualité de son talent. Jean Couty est bien représenté avec trois grands formats, mais ce geste ne peut effacer l’affront infligé à son œuvre, la décote inévitable imposée par l’irresponsable et incontrôlable Jean-Pierre Claveranne. Napoléon Bullukian adorait l’œuvre de René Chancrin. Il l’avait placée en évidence au-dessus de la table dans sa salle à manger, il faisait face tous les jours à un de ses chefs-d’œuvre : le jambon posé sur un torchon qui fut bradé pour 950€ le jour de la vente illégale. Pourquoi ne pas respecter ses choix à l’occasion du trentième aniversaire de sa disparition. Pourquoi le déjuger dans ses choix ? Pourquoi avoir vendu toutes ces toiles de Jean Couty ? Pourquoi mépriser la production de Jean Fusaro ? L’exposition organisée par Sylvie Ramond dans le musée dont elle a la responsabilité est indigne de Léa et Napoléon Bullukian. Elle tente de tromper la communauté arménienne et l’ensemble des visiteurs du musée, lyonnais ou étrangers. Une telle attitude réductrice de l’ouverture d’esprit de la famille Bullukian est totalement indigne de professionnels responsables. Quant aux deux malheureux artistes de l’art contemporain, Jérémy Gobé et Linda Sanchez, distingués par le prix Bullukian en 2011 et 2013, ce sont des alibis, des cache-misère, choisis dans le cadre d’une stratégie débile. On pourrait admettre la mise en avant de praticiens de l’art contemporain, si toutes les dernières volontés de Léa et Napoléon Bullukian étaient respectées. Mais, hélas, ce n’est pas du tout le cas. Sylvie Ramond est victime, je l’espère pour elle innocente, de la stratégie aux limites de l’honnêteté de Jean-Pierre Claveranne, président apparemment à vie, comme Bokassa en Centrafrique, de la Fondation (belle conception de la Démocratie). Dans cette affaire, je crains que si les choses sont mal faites, ce ne soit pas par inexpérience, loin de là…