Djamel Tatah / Snoeck – Musée Fabre

Sous la direction de Michel Hilaire, conservateur du patrimoine, directeur du musée Fabre, commissaire de l’exposition, et Maud Marron-Wojewodzki, conservatrice du patrimoine responsable des collections modernes et contemporaines. Grâce à Michel Hilaire, le musée Fabre s’est considérablement enrichi dans tous les domaine set en particulier dans l’art contemporain. Dlamel Tatah est un artiste majeur de la scène française. Installé à Montpellier depuis 2019, il fréquente assidument le musée Fabre, nourrissant sa création de l’observation des œuvres des grands maîtres. Son théâtre silencieux met en scène la condition humaine, les témoins du monde, personnages seuls de ses peintures dialoguant entre eux. Son travail en larges aplats colorés traités dans de grands formats privilégie la figure humaine. Ses personnages euls et statiques, perdus en eux-mêmes, le regard fixe, debout ou couché, de dos, de profil, la tête levée ou baissée. En une sorte de procession, presque identiques. En une boule, magma de corps assemblés. Il déclare : "Ma peinture est silencieuse. Imposer le silence face au bruit du monde, c’est en quelque sorte adopter une position politique. Cela incite à prendre du recul et à observer attentivement notre rapport aux autres et à la société" relève Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole, maire de Montpellier dans son avant-propos. Autres auteurs : Natasha Marie Llorens, curatrice indépendante et auteure, Gabriel Montua, historien et historien de l’art, et Erik Verhagen, professeur en histoire de l’art contemporain, commissaire d’exposition et critique d‘art. Dans l’entretien mené par Michel Hilaire Djamel Tatah parle de ses origines et de son rapport à l’Algérie et à la France, notant la marque essentielle de Camus. C’est en 1986 qu’il réalisa l’œuvre fondatrice de son travail : "L’Autoportrait à la Mansouré". Il évoque son passage à Lyon, ses longs moments à dessiner dans le jardin du Palais Saint-Pierre et le choc devant le Saint-François d’Assise de Zurbaran : "toujours en mémoire. Il est imprimé". Puis Saint-Etienne, Marseille et Montpellier. Il évoque tous les artistes et les œuvres qu’il aime et qui l’ont marqué, comme Gauguin, Bacon, Soulages, Edward Hopper, Cindy Sherman, Jeff Wall, Basquiat, etc. Avec une chronologie illustrée, une bibliographie et la liste illustrée des œuvres exposées. Bilingue Français-anglais. Musée Fabre de Montpellier-Méditerranée Métropole jusqu’au 16 avril 2023. Paule Martigny