Espace Berthelot, vibrant hommage au talent de Gilberte Diette (1927-2012)...

Lundi, 10 Février, 2014 - 08:21

Oui, l'aquarelle suscite encore des émotions, mais seulement, pour les véritables amateurs de peinture...

Thierry Grosfilley rendant hommage à Gilberte Diette

Sa famille, particulièrement, sa nièce, Agnès Jaget, Pierre Zacharie et l'association ASPAL, ainsi que la ville de Saint-Genis Laval où elle vivait, et André Lebreux qui proposa généreusement de partager l'espace de l'exposition, rendent l'honneur qu'elle mérite à l'œuvre d'aquarelliste de Gilberte Diette. Elle était née le 19 juin 1927, et décéda le 29 décembre 2012. Toute sa vie fut dédiée au dessin et à l'aquarelle. Pas tout à fait autodidacte, puisqu'elle fut diplômée de l'Ecole des Arts Appliqués où enseigna, notre ami René-Maria Burlet, elle fut professeur de dessin à l'école Saint-Charles et à l'école Fénelon. Membre de l'association des Aquarellistes lyonnais, à l'époque où elle était dirigée par Henri Grisot, Gilberte Diette était aussi adhérente de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts dont elle reçut la médaille d'honneur. Elle exposa dans de nombreuses galeries, et notamment, chez le célèbre Petersen, ce qui nous donne une haute idée de la qualité de son expression artistique. Gilberte Diette, femme modeste et douce dans la vie quotidienne, transcendait son caractère dans sa peinture. Elle fut surtout un peintre de paysages. Comme le disait avec beaucoup d'émotion, partagée par l'ensemble de la nombreuse assistance, son ami Philippe Allain, les compositions de Gilberte Diette sont une référence permanente à l'œuvre de Paul Cézanne. Elles sont toutes une quête sans limite de la lumière naturelle. Le trait est puissant, même si, nous sommes parfois dans un univers déstructuré, où la couleur seule indique les volumes. Thierry Grosfilley, avoua qu'il avait beaucoup appris auprès d'elle à ses débuts, et même, lorsqu'il était élève de l'école des Beaux-arts de Lyon. Il se souvient de ses premières participations au Salon des Aquarellistes avec des maîtres comme Louis Vadot, Jean Lavagna, Luc Barbier et Marthe Chambard-Villon, fille d'Eugène Villon, et mère de Jeannine Gay-Villon, si dévouée encore aux aquarellistes lyonnais. Beaucoup d'émotion sincère, comme celle de Pierre Zacharie très actif organisateur de cet événement, où l'on vendit pendant le vernissage, de nombreuses œuvres issues du fonds d'atelier de Gilberte Diette, à des prix très attractifs. N'oublions pas de signaler, l'admirable talent de Gilberte Diette, pour traduire les courbes du corps féminin. A côté des œuvres de Gilberte Diette, vous verrez des aquarelles d'André Lebreux qui reconnaît lui-même apprécier la légèreté et la transparence de cette technique qu'il pratique depuis plus de 40 ans. André Lebreux a besoin du dessin pour soutenir ses créations. Sa force de caractère le retient encore, il ne se libère pas totalement de la forme. Pourtant, cette souplesse, cette évanescence est une des vertus majeures de la technique de l'aquarelle. André Lebreux présente des paysages très ressentis : une vue des quais de Saône vers la passerelle de Saint-Rambert à l'admirable perspective, les champs et la campagne en hiver, des maisons sous la neige où nous retrouvons la sensibilité de Théodore Lévigne, l'Ile Barbe, la place Bellecour, etc. On vit aussi le fidèle Claudius Pralus, Suzette Poulet-Mézie, Jacqueline Duroza, et Yves Malfroy-Camine qui fut l'un des plus ouverts et justes présidents de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts. Surveillez votre calendrier, et visitez, dès que possible, cette très estimable exposition. Regards sur deux aquarellistes lyonnais. Espace Berthelot-16 avenue Berthelot-Lyon 7e, jusqu'au 23 février 2014. Tous les jours de 10h à 12 h et de 15 h à 19 h. Pendant le week end 10h à 19 h. andrelebreux@orange.frhttp://gilberte-diette.e-monsite.com