Hélène Mouriquand rayonne à nouveau par son art dans nos esprits et dans nos cœurs...

Mardi, 27 Mars, 2012 - 07:43

Hélène Mouriquand méritait infiniment cette célébration bienvenue qui démontre une fois encore sa force patiente, et son amour sans faille pour le dessin et la peinture...

Les peintres Jacques Truphémus et Hélène Mouriquand

Elle fut l'élève de Frédérique Charlaix et d'Henriette Morel, l'amie de Pierre Combet-Descombes. Elle est la conscrite de Myriam Bros. Les membres du futur groupe des Sanzistes se retrouvaient dans la demeure familiale sur les hauts de Saint-Rambert. Elle méritait au sein de cet élan de jeunesse, une vraie place qui lui fut refusée maladroitement. Inscrite à l'école des Beaux-arts de Lyon, elle reçut l'enseignement des maîtres du groupe des Nouveaux : Antoine Chartres, Henri Vieilly, René Chancrin, et même, du Ziniar Jacques Laplace. A Paris, elle fréquenta l'Académie de la Grande Chaumière, où on pouvait travailler le modèle vivant. En 1947, elle deviendra membre du salon du Sud-Est. Georges-Albert Tresch exposait encore, Pierre Combet- Descombes en était le président. L'œuvre d'Hélène Mouriquand qu'elle se décline sous forme de pastels ou de peintures à l'huile, est tout au service de sa généreuse personnalité. Elle dit le plaisir et la joie de vivre, la solidité des sentiments nés de la vie de famille, le bonheur partagé dans l'amitié toujours fidèle. Ses natures mortes sont robustes. Elles défient le temps. Elles seront longtemps le témoignage de la solidité de l'esprit d'Hélène Mouriquand. Dans ses pastels, on retrouve de la vivacité, de l'aptitude à croquer l'émotion du moment, à la façon de Pierre Combet-Descombes. Hélène Mouriquand fut pendant des années, un des éléments emblématiques de la galerie Saint-Georges, animée par Denise Festeaud-Mermillon. J'ai bien connu son fils Laurent qui constitua le fonds d'archives photographiques du Journal Le Progrès. Laurent comme sa mère Hélène, ignorait les sentiments négatifs. Il était heureux et attentif aux autres. Il m'a souvent aidé dans ma longue adolescence. Le jour du vernissage, Jacques Truphémus, honoré par une gigantesque rétrospective au Conseil régional, et qui fêtera bientôt son quatre-vingt dixième anniversaire, était aux côtés d'Hélène Mouriquand. Comme cette présence était rassurante sur l'état des sentiments humains, en notre début de XXIe siècle, tellement déshumanisé. J'eus le plaisir de rendre hommage à Hélène Mouriquand dans mon livre sur le Sanzisme, et d'honorer aussi son frère le photographe Edouard Mouriquand dans l'exposition sur le même thème, organisée sous le Grand Dôme de l'Hôtel-Dieu. Félicitons Frédéric Jean, Béatrice et Pascal, Pierre Augros, Manuel Pamokdjian, Christiane et Roger Plasse pour cet hommage mérité à une nature résolue, mais réservée qui fit œuvre avec une infinie discrétion. 30% du produit des ventes iront dans l'organisation d'un voyage de peintres arméniens à Lyon. Espace Galerie Artichaut 2 place du Petit-Collège - Lyon 5e jusqu'au 14 avril 2012