Jean Couty (1907- 1991) sur la mezzanine de LCL

Vendredi, 5 Avril, 2013 - 08:38

Pour le 150e anniversaire du Crédit Lyonnais, fondé en 1863 par Henri Germain…

On a coutume d’évoquer, en décrivant l’œuvre de Jean Couty, en l’honorant par de vastes expositions, le peintre de la famille. Certains insistent justement sur le côté constructeur en référence aux maçons de la Creuse, territoire d’où il est issu. D’autres, firent de Jean Couty, avec justes raisons, un peintre témoin de son temps. En 1945, exposant à la Galerie Katia Granoff, Jean Couty figurait parmi les jeunes peintres français les plus prometteurs. D’ailleurs, en 1948, il fut proposé avec Bernard Buffet (1928-1999) et Bernard Lorjou (1908-1986) pour le Prix de la Critique qu’il reçut en 1950. Comment ne pas voir la volonté de Jean Couty de dire la spiritualité dans l’art, puis, l’élan des bâtisseurs dans la prodigieuse série des églises romanes et des cathédrales peintes dans l’immédiat Après Seconde Guerre Mondiale. On dit toujours mieux ce qu’on ressent, à partir d’une expérience vécue. Je voulais un thème nouveau. Ce qui m’intéressait dans cette exposition, c’était de rappeler des sensations éprouvées devant certains grands formats de Jean Couty décrivant la ville de Lyon, la nuit. Je voulais suivre le regard engagé d’un homme, d’un peintre sur sa cité, et insister sur l’aspect visionnaire de la peinture de Jean Couty, dans cette série de la ville, la nuit. Comme les nouvelles générations, cette partie de l’œuvre de Jean Couty est rétive à toute soumission. Elle dit la ville de l’avenir. Je découvris pendantmes recherches, un livre fabuleux qui justifiait mon concept de cette union de Lyon avec Jean Couty et son œuvre. Il s’intitule “Lyon et ses rues” et fut publié en 1969, aux éditions du Fleuve. Son auteur, Robert Brun de la Valette, sollicita Jean Couty qui illustra par des dessins de nombreux sites et monuments lyonnais. Dans le cadre du cent cinquantième anniversaire de la création par Henri Germain du Crédit Lyonnais, Jean Couty, méritait de figurer sur cette divine mezzanine, expression de la rencontre entre design moderne et contemporain, où nous avons célébré : Tony Tollet (1857-1953), Tony Garnier(1869-1948), Adrien Bas (1884-1925), Georges Albert Tresch (1881-1948), Louis Thomas (1892-1989), Antoine Chartres (1903-1968), Jean-Albert Carlotti (1909-2002), René Dumas (1905-1993), Antoine Sanner (1923-1982), Paul Siché (1933-2009), Alain Roll, Joël Réal, Gilbert Pécoud, Alice Gaillard, Marc Josserand (1933-2012), Janine Rimet, Lara Rolland, Catherine Lesaffre, etc. Alain Vollerin. Critique et historien d’art, membre de l’AICA. Exposition 19 avril-13 septembre 2013. Ts les jrs du lundi au vendredi. Entrée gratuite. Renseignements : 06 32 62 93 21