Katerina Jebb / Skira – Musée Réattu

Mercredi, 13 Juillet, 2016 - 11:26

Un mensonge organisé, un show people, une illusion, rien...

Il s'agit du catalogue de l'exposition de Katerina Jebb présentée au Musée Réattu, jusqu'au 31 décembre 2016, dont le commissariat général fut assuré par Pascale Picard, sa directrice. Je suis désolé de ne pouvoir m'extasier sur l'hypothétique talent, la qualité de l'inspiration de Katerina Jebb. Tout est surfait dans l'œuvre, assez récente, de Katerina Jebb. Je ne lui reproche pas d'être autodidacte, puisque je le suis moi-même. Je serais plutôt enchanté, si je n'étais abasourdi par l'aptitude de Katerina Jebb à fabriquer des apparences, trop superficielles à mon goût. Je comprends que Christian Lacroix soit enthousiasmé. La production de Katerina Jebb n'est rien d'autre qu'un catalogue de tissus, de plis, d'effets de volume et de couleurs, apte à séduire un incontestable créateur de mode qui retrouve là beaucoup de ce qui constitua son inspiration. Hélas ! Ceci ne suffit pas à faire une artiste contemporaine dotée d'un véritable discours. Il n'y a pas assez de surprise, d'innovation dans ce laborieux travail de suiveuse. Je n'apprécie pas l'appropriation de l'image de Balthus qui se tint si longtemps éloigné des médias. N'était-ce qu'une mise en scène ? Je déplore la complicité de son épouse, Setsuko Klossowska de Rola, et de sa fille, Harumi Klossowska de Rola. Je considère que la photographie du tablier de Balthus est indécente. Elle tient du dépeçage, du carnage, comme l'ensemble des œuvres inspirées par celui, qui fut le collaborateur d'Antonin Artaud, et le directeur de la Villa Médicis. Que dire de ces figures allongées, évocatrices des momies de Palerme ? On a vu ceci tant de fois. Combien d'artistes s'en inspirèrent inutilement ?Je ne citerai aucun nom, certaines publicités sont inutiles. Je plains les malheureuses artistes qui participèrent à cette pantalonnade : Isabelle Huppert, Anna Cleveland, Kristin Scott-Thomas, Kate Moss, Tilda Swinton, et même, l'épouse de Kamel Mennour, Annika Mennour, etc. Ceci en dit long sur leur manque de vigilance, et d'exigence. Le fric, peut-être ? Qu'en pensez-vous ? Katerina Jebb fait aussi usage de sa carte de presse, à une époque, où elle était journaliste pour Libération. Que nous apporte ce document ? Rien. Si, un peu plus de confusion. Nous sommes dans l'univers vidé de toutes substances du People. L'Art est ailleurs... En couverture, une anomalie produite par la nature. Un poussin canard à deux têtes. Katerina Jebb veut en faire un monstre, et nous impressionner. C'est raté !... « On ne commande à la nature qu'en lui obéissant »-Francis Bacon XVIe siècle.  Ah! Oui... Katarina Jebb utilise un scanner. Quelle prouesse ! Nous sommes bluffés ! Deus ex machina, Katarina Jebb ? Pour le monde de l'Art, elle me fait autant d'effet qu'Emmanuel Macron en politique : de la poudre aux yeux, pour de jeunes gogos... Contient une biographie. Relié, couverture cartonnée avec tranchefile. 163 p. Format : 28,5 x 22,5 cm. 32€. Signalons la parution du premier guide des collections du Musée. Musée Réattu, jusqu'au 31 décembre 2016.