L'Académie des peintres de Montchat est installée à l'Espace Berthelot...

Samedi, 24 Janvier, 2015 - 09:59

L'inoxydable, Champin de Lyon, en est l'invité d'honneur...

Il faut une incontestable abnégation pour permettre à une structure, comme celle-ci de survivre, surtout en cette période confuse, profondément marquée par le carnage de Charlie Hebdo. Michelle Paillard-Carré ne manque pas de cette détermination-là. Je l'ai souvent écrit, les salons comme celui-ci, qui fut fondé par l'aquarelliste, Pratx-Bernard, il y a 60 ans, ou comme l'Hivernal ou encore le salon des aquarellistes, permettent toujours de véritables découvertes, ou donnent à certains une occasion de réapparaitre sur le devant de la scène, comme ici, Champin de Lyon dont on voit de nombreuses toiles ornées de tournesols. Le clou de cette exposition est un grand format qu'il avait peint à quatre mains avec Favrène. Champin avait réalisé le panneau central, et Favrène une sorte de frise, où se prélassent ses plantureuses « bonnes femmes ». Avec Champin, l'exposant le plus intéressant est sans aucun doute, Roger Simonetti, qui fit une carrière dans la banque, mais sans jamais renoncer à la peinture. Il y a dans ses compositions un esprit de « miniatures », quelque chose de précieux, un voyage intergalactique au cœur des météorites, et autres comètes. Parmi les autres artistes présents : Svetlana Arefiev, qui ose dire le fond de son âme slave, Jacques Gauthier, Jean Meunier-Curtinet, le sculpteur Jean-Pierre Decombe, Jean-Paul Monatte, Monique Ronzier, Bruno Decombe, Claude Lutz, Louis Houpert, Frédérique Lacroix-Damas venue avec ses céramiques depuis Clermont-Ferrand, les vitraux de Marie-Jo Goddard, et une œuvre de Michelle Paillard-Carré très délicate, dans des tons paisibles, pour décrire un intérieur bourgeois au printemps de 1935, marqué par la présence hautement symbolique de « la Garçonne ». Quelque chose de prémonitoire avant le Front populaire, et les menaces de la Seconde Guerre Mondiale. Nous, la guerre, nous l'avons encore, selon les souhaits de l'impitoyable et dérisoire François Hollande. Jusqu'au 4 février 2015. Tous les jours de 14h à 18h30. Entrée libre. Espace Berthelot-16, avenue Berthelot-Lyon 7e