La Vie moderne : 13e Biennale d'art contemporain au Mac de Lyon...

Dimanche, 13 Décembre, 2015 - 03:01

La jeunesse était au rendez-vous...

David Shrigley. Film Start/Finish 2015

Je suis venu un samedi, la veille du second tour des élections municipales, où planait la réelle menace d'une victoire du Front national, amenée par l'immense déception des électeurs français devant l'incapacité de François Hollande, à régler « normalement » les problèmes du chômage, des retraites, et, des impôts. De ma visite, j'ai retenu trois œuvres : Nina Beier, née en 1975, à Copenhague, et ses perruques, ses coco-fesse ambigus posés sur une terre forte en couleur. L'Afrique est là, aussi. La ridicule performance de l'ancien adjoint à la culture de la ville de Lyon, Denis Trouxe, encouragée par Cecilia Bengolea, née en 1979, à Buenos Aires, et, Jeremy Deller, né en 1966, à Londres. Le malheureux, Denis Trouxe, est à plaindre plus qu'à blâmer. Les trois actrices de la Dancehall : Domy Caramel, Latys Shye et Sarah, ne sortent pas grandies de ce pitoyable exercice. Denis Trouxe fut un adjoint transi, complexé, prêt à toutes les trahisons qui ne s'était jamais remis d'avoir été nommé à la Culture, alors qu'il était, presque totalement, inculte. Qu'aurais-je dis, si je ne connaissais pas, Denis Trouxe ? J'aurais peut-être réagi, comme ces visiteurs, qui pouffaient au spectacle de ce vieillard avachi devant trois « Suzanne », trop grasses pour être crédibles ? J'ai beaucoup apprécié l'œuvre de David Shrigley, né en 1968, à Macclesfiefd, et qui vit, et travaille, à Glasgow. Un film d'animation tout simple, et pourtant, terriblement efficace. Un type qu'on ne voit pas, ce peut être vous, moi,Thierry Raspail ou Ralph Rugoff, le commissaire de l'exposition. Il conduit une voiture, dont on ne voit que les cadrans. Les routes sont sinueuses, et, il roule vite. Des bas côtés, des êtres surgissent en réclamant de l'aide... Que croyez-vous qu'il fit ? Autre participant : Cyprien Gaillard amuse les enfants avec des effets, dans l'esprit du Futuroscope de Poitiers. Pas de problème, la grande illusion fonctionne toujours. Thierry Raspail eut, incontestablement, raison de choisir Ralph Rugoff, pour sélectionner les artistes de cette 13e Biennale d'art contemporain. Ralph Rugoff s'interroge : Le besoin d'annoncer une coupure nette avec le passé, et d'instaurer une rupture avec la tradition, tel est le geste moderniste par excellence. » Dans la réalité, son choix installe des envies dans les jeunes générations. Une belle réussite !... Jusqu'au 3 janvier 2015. Mac de Lyon-Cité Internationale.