Laurent Gorris, nous dit l’Ombre d’un faune…

Vendredi, 4 Janvier, 2013 - 13:16

Le monde selon Laurent Gorris…

Si, Laurent Gorris est un faune, il n’a pas composé son œuvre en un après-midi, comme le célèbre et exemplaire Claude Debussy. J’ai connu Laurent Gorris en 1991. Il exposait dans un charmant salon de thé, hélas disparu, sur les pentes de la Croix-Rousse, montée des Carmélites. J’avais remarqué cette volonté, déjà, de dire notre monde autrement. Les êtres qui peuplent parfois ses toiles ne reflètent pas notre image. Ils sont différents. Viennent-ils d’une autre planète ? Rien de moins certain. Sont-ils les représentants d’un état de notre évolution ? Peut-être. Avant ? Après ? Les paysages de Laurent Gorris sont souvent vides de vies humaines. Peuvent-ils incarner un territoire idéal ? Pourquoi pas ? Ils ont l’air assez banal au premier regard, mais en fait, par les tonalités appliquées énergiquement par Laurent Gorris, ils méritent de figurer dans l’histoire du dessin et de la peinture paysagiste, non loin d’Auguste Ravier. Laurent Gorris serait-il une sorte de Louis Carrand contemporain, tout aussi sensible, mais porté par une liberté de colorer très actuelle, même si les lumières qui naissent sont très personnelles, un peu crues? Laurent Gorris compose aussi des tableaux-reliefs sur bois, avec des tons pastellisés évocateurs des enluminures d’églises de la haute époque des bâtisseurs. Quelquefois, le paysage se décline autour d’un personnage, comme dans la composition intitulée «  le Fleuve » . Il travaille aussi la pierre, et réalise de splendides linogravures, technique avec laquelle, il obtient de superbes résultats. Si je vous dis que les prix des œuvres de Laurent Gorris sont restés très modestes (entre 120 et 700€), j’espère que vous ne retiendrez pas plus longtemps votre envie de lui rendre visite, et d’apprécier la qualité de ses créations uniques dans l’univers des arts plastiques. Pour vous inciter, voici quelques titres : la muse, les nymphes, un foisonnement touffu, Dryade, les racines font le ciel, la tête dans les nuages, le matin, les bois, etc. Galerie l’Oujopo. Laurent Seror. 10, rue de la Viabert-Lyon 6e. Du 3 au 12 janvier 2013. Du mardi au samedi de 14 h à 19h, et sur rendez-vous. Second vernissage le 12 janvier 2013 à 18h30. Tramway T1 arrêt Bellecombe. oujopo@live.fr