Le groupe des Douze innove, et se revivifie dans une passion partagée...

Jeudi, 5 Avril, 2018 - 20:33

Un salon très convaincant...

J Meunier-Curtinet, C. Lesaffre, C. Reymermier, J.Petit, J-M. Reviran, Ashaya, L.Rolland, C. Hayette, G. Cornu, M. Marguerin, J-P Schmitt, et, C. Hayette devant "Charade"

Le groupe, sous la présidence de Chantal Hayette, a choisi de renouveler la moitié de ses membres. Parmi les entrants : Ashaya, Geneviève Cornu, Maryvonn Marguerin, Jean-Michel Reviran, Corinne Reymermier, et Jean-Paul Schmitt. De l'ex-équipe, on retrouve Janie Petit,plus à l'aise dans les formats moyens, à l'image de cette limpide vue de Saint-Tropez, où, elle exposera prochainement, Catherine Lesaffre, toujours fidèle à sa manière et à ses obsessions, comme dans les toiles récentes intitulées : la Diva électrique, et la Diva baroque. Agnès Tiollier, parfois enchanteresse dans ses peintures à l'huile, comme dans ses pastels, où, elle démontre une respectable dextérité. Il faut dire la qualité de cette composition autour d'un vase de fleurs pris dans un tissus bleuté devant une verrière aux tonalités orangées. Chantal Hayette s'installe heureusement, dans un paysagisme abstrait, né d'un réel travail de couleur, de formes et de matières. Le rêve est à notre portée. Il faut persévérer encore, pour notre plaisir. Jean Meunier-Curtinet avance, lui aussi, dans l'ampleur de certains de ses formats, toujours pour décrire dans la modernité, la commune de Saint-Tropez qu'il admire au point de se vêtir d'un maillot de matelot tropézien, peut-être dans l'admiration de Jean Genet, ou de Jean-Paul Gauthier. Lara Rolland fait mieux, et plus que peindre. Elle enrichit ses compositions d'architectures blanches et pures, annonciatrices d'une quiétude rassurante. Ashaya, que certains connaissent sous le nom de Nathalie Chazal et, qui fut parmi les révélations du dernier Hivernal de Lyon. Elle réussit à s'exprimer magistralement dans de grands formats, où, s'épanouissent des architectures mystérieuses. Jean-Paul Schmitt vient de construire un vaste atelier dont les baies vitrées donnent sur la généreuse nature environnante. Depuis, Jean-Paul Schmitt peint comme un véritable Jean-Jacques Rousseau contemporain que n'aurait pas renié, Paul Cézanne. Jean-Paul Schmitt vient de publier un catalogue complet de son œuvre, où, vous lirez cet aveu spontané : «  je peins désormais de façon régulière et ce, depuis plus de vingt ans. A chaque entrée dans mon atelier, je pousse un soupir sonore de bonheur, en quelque sorte une prosternation avant l'ascèse picturale. ». Geneviève Cornu parvient encore à nous étonner. Elle ne se préoccupe plus de possible, du réel. Elle a choisi un autre univers en assumant tous les risques de ce profond changement. Elle peint un nid contre les stèles, ce qui retient les éclats de chaleur, ou, un ruisseau de cailloux. Une nouvelle jeunesse portée par une énergie sans faille. Jean-Michel Reviran nourrit son œuvre de références à l'art abstrait, mais aussi, à l'art et à son histoire, comme dans son hommage à David Caspar Friedrich. Il réussit très bien dans les petits formats. Corinne Reymermier est plus près de la décoration réjouissante que de la sculpture. Maryvonn Marguerin a retenu notre attention avec ses mariés d'un autre âge, inscrits dans l'éternité de leurs vêtements joyeux et enchanteurs. Peut-être une idée de série. Espace Berthelot, jusqu'au 8 avril 2018. 14, avenue Berthelot-Lyon 7e. Ouvert de 14 h à 18h. Ligne A et B du Métro. Tram T2 et T1. Alain Vollerin