Les Papesses / Editions Actes Sud

Lundi, 17 Juin, 2013 - 12:21

Comment peut-on encore faire l'apologie de Camille Claudel ?

 Collection Lambert en Avignon. Il s’agit du catalogue de l’exposition présentée au Palais des Papes jusqu’au 11 novembre 2013, dont le commissaire est Eric Mézil. Plus d’une centaine d’œuvres de cinq femmes : Camille Claudel (1864-1943), Jana Sterbak née en 1955, Louise Bourgeois (1911-2010), Kiki Smith née en 1954, et, Berlinde de Bruyckere née en 1964, en Belgique. Dommage qu’Yvon Lambert contribue à propager des idées fausses. La sculpture de Camille Claudel n’a rien d’original. Elle est, soit totalement à la remorque des maîtres de son époque, comme Despiaux, soit dans l’imitation d’Auguste Rodin. La mère et la sœur de Camille Claudel, probablement jalouses de l’affection que lui prodiguait son père, l’ont horriblement martyrisée, sous l’œil silencieux ; et donc complice, de son frère Paul Claudel. Il devient comique de voir célébrer Louise Bourgeois sans jamais énoncer ce que son art doit à l’œuvre du sculpteur Etienne-Martin. Avec Berlinde de Bruyckere nous sommes dans la quête du sensationnel, des idées les plus horribles possibles, pour choquer. L’effet obtenu est inversé. On rit devant tant de malheurs. On plaint les arbres… Déjà vu… Belle édition. Ouvrage relié, couverture cartonnée avec tranchefile. Format : 28 x 22 cm. 250 images en quadri. 384 p. 39€.