Pascal Berger expose toute une série de grands formats.

Mercredi, 4 Février, 2015 - 18:03

Toutes les périodes d’une œuvre, pour rebondir…

Pascal Berger a été formé à l’école des Beaux-Arts de Lyon, en même temps que le peintre Hillary Dymond, dont nous avons constaté, pendant la récente visite de l’exposition Paul Philibert-Charrin, à la galerie le Soleil sur la place, que son œuvre ne s’améliorait pas. Tout au contraire. Mais, il paraît que les collectionneurs lyonnais aiment cela. Pascal Berger, lui, est un irréductible. Il a depuis toujours des convictions. C’est un contestataire, et ses compositions que ce soit l’œuvre sculptée qu’il produisait jusqu’alors, où, les vastes peintures qu’il présente, depuis le 23 janvier, portent sa révolte. Je dirai même, son exaspération. Lorsque, je me suis trouvé devant ses grands formats qui détiennent, en fait, toute la puissance des diverses étapes de son œuvre, j’ai d’abord pensé à un artiste qui figure au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, le dessinateur, Bernard Saby (1925-1975). La réalité de la proximité entre l’œuvre de Bernard Saby et celle de Pascal Berger, me semble indéniable. J’ai toujours beaucoup apprécié les exigeantes constructions de Bernard Saby, où, la mort est partout, et l’espoir nulle part. Il y a aussi, un peu de cette philosophie dans l’art de Pascal Berger qui enseigne à Vaulx-en-Velin. Une désespérance, des aspects tranchants, et même mortifères. Même, l’emploi du rose ne parvient pas à changer notre perception. Certains, il y a quelques décennies, auraient rangé, Pascal Berger, parmi les peintres de l’Enfermement, d’autres, parmi les Singuliers de l’art. La vision, très personnelle du monde, de Pascal Berger trouve un espace idéal dans les grands formats, où, s’expriment des cris, et parfois, quelques chuchotements. Vous ne resterez pas indifférents. Pascal Berger réalise une peinture qui entraîne obligatoirement une réaction. Bien entendu, on peut penser à un univers fictionnel, habité par des robots, ou des aliens, mais, ce serait se cantonner à une vision primaire de cette œuvre.  Pourtant, difficile de percevoir de la douceur. Je crois qu’il faudra suivre attentivement l’évolution de Pascal Berger. Son épouse, Christine, elle aussi issue de l’école des beaux-arts de Lyon, donne dans les mêmes locaux, des cours de peinture. Je vous recommande la visite des toiles et dessins, de cet artiste hors du temps, et des modes. Atelier 61-121, rue de Sèze-Lyon 6e.