Spectaculaire Second Empire / Musée d'Orsay - Skira

Vendredi, 28 Octobre, 2016 - 06:45

Enfin, la France reconnaît la haute valeur des actions de Napoléon III...

Voici le fabuleux catalogue de la magnifique exposition présentée au musée d'Orsay, jusqu'au 15 janvier 2017, et dont les commissariats furent assurés par Guy Cogeval, président des musée d'Orsay et de l'Orangerie, qui signe la préface, et, Yves Badetz, conservateur général de la même institution, et du musée Hébert, à Grenoble. Il était associé à Paul Perrin, conservateur au musée d'Orsay, et Marie Paule Vial, conservateur honoraire du patrimoine. Comment ne pas être d'accord avec la thèse exposée par les organisateurs de ce nécessaire événement : «  Longtemps marqué du sceau décadent et superficiel de la « fête impériale », le Second Empire fut aussi une grande période de création et de modernisation au cours de laquelle « s'est formée, en quelque sorte, une nouvelle France- Léon Gambetta. » Je vous recommande vivement cette visite au musée d'Orsay en famille, avec vos meilleurs amis, pour partager ces retrouvailles avec cette haute idée de l'évolution de la société française. Nous ne prétendrons jamais que Napoléon III n'a commis aucune erreur. La plus vaste, et la plus idiote fut d'obéir aux injonctions de son épouse Eugénie de Montijo et de déclarer la guerre à la Prusse, en 1870. Cette défaite eut des conséquences profondes sur le développement politique, économique, social de notre pays qui passa d'une éblouissante lumière à la plus sombre des obscurités. La victoire de la Prusse de Bismarck, et de ses alliés, fut large et conséquente. Un exemple, au lendemain de la défaite, nombreuses furent les familles bourgeoises qui faisaient apprendre la langue allemande à leur progéniture. La France ne s'en remit jamais. Après les deux guerres mondiales, il fallut attendre le retour du général De Gaulle, la nouvelle Constitution, et la « glorieuse » reprise pour que notre nation retrouve, dans l'Europe, aux côtés de l'Allemagne, une position hégémonique. Depuis, nous allons de drames en catastrophes. Raymond Barre tenta de sauver les apparences au plan économique. François Mitterrand, avec Laurent Fabius, commença à créer de la dette publique, comme on creuse une tombe. Chirac fit du Chirac, c'est-à-dire, pas grand chose, sinon détourner l'argent des caisses de la Mairie de Paris, et faciliter l'élection de Mitterrand. Sarkozy navigua intelligemment au cœur de la Crise monétaire mondiale, il sauva les monstrueuses banques, horrible, mais hélas, nécessaire. François Hollande suivit l'exemple de Mitterrand, des dettes, des emprunts, et encore, des dettes. Pour oublier tout cela, filez au musée d'Orsay pour admirer les peintures de James Tissot, d'Edouard Manet, d'Edgar Degas, de Claude Monet, de Gustave Courbet, de Franz Winterhalter qui portraitura l'impératrice Eugénie, à plusieurs reprises, etc. Oh ! L'admirable berceau du prince impérial brutalement tué par les zoulous. Mais, qu'allait-il faire, chez les zoulous ? Le malheur s'abattit encore sur la famille impériale. Elle fut réduite à l'exil, en Angleterre. Le Second Empire fut aussi le triomphe des métiers d'art. Vous admirerez le féerique bénitier de la Cristallerie Lyonnaise réalisé, en 1867. Vous fondrez devant le simple naturel de l'art statuaire de Charles-Auguste Arnaud ou de Jean-Baptiste Carpeaux. Je ne veux pas oublier les divins bijoux de la maison Mellerio, les joailliers du Second Empire. Renouez avec vos respectables racines ! Incontournable ! Relié, couverture cartonnée avec tranchefile. 320 p. Format : 28 x 24 cm. 45€. Musée d'Orsay, jusqu'au 15 janvier 2017.