Tournus accueille le plasticien, Karl F. Stewart...

Dimanche, 2 Septembre, 2018 - 19:30

Un photographe, ou, un peintre ?...

Au centre, Karl F. Stewart

Je tiens à féliciter, le maire de Tournus, Bertrand Veau, pour l'action menée dans cette vaste salle de l'église romane Saint-Valérien, un bel exemple d'union entre le laïque et le religieux, qui fut un cinéma populaire de 1913 à 1950. Désormais dédiée à des expositions, ce fut, Alain Jomard, artiste peintre vivant à Lyon, qui figurera au prochain salon Regain, qui bénéficia de la possibilité d'accrocher ses vastes créations réalisées, à partir de ciment coloré. Son successeur, Karl F. Stewart, né aux Etats-Unis, à Pittsburgh, a vécu en Italie, à Turin (il fut professeur pendant 25 ans), avant de vivre à San Francisco, puis, à Düsseldorf, et de s'installer, à Tournus (il est l'Artiste de l'année de la ville de Tournus), avec sa compagne, Catherine. Avant l'été, Karl F. Stewart exposa à Ferney-Voltaire, dans une galerie au passé mythique. Ses œuvres remarquées par un public important, ont pour thèmes des paysages. Ici, elles sont vouées à la description de la ville de Tournus : la présence de la Saône sous l'orage, les quais, les gens, les rues, une ferme, les demeures modestes, l'abbaye, etc. Nous avons tous connu, dans les années quatre-vingt dix, l'irruption, dans une période d'essouflement de l'influence de l'Art contemporain, de la Photographie plasticienne, bien représentée, à Paris, à la Fiac. Karl F. Stewart est-il un disciple de ce courant d'art ? Nous pourrions le croire, mais, notre analyse serait trop courte, et trop simple. La Photographie plasticienne était construite autour d'un cliché, d'une image fixe reproduite à un petit nombre d'exemplaires. Karl F. Stewart, lui, a mis au point une technique très personnelle de tirage sur papier choisi avec impression à partir d'encres spécifiques, accompagnée d'un certificat d'authencité. Pour concevoir, chacune de ses œuvres, il prend jusqu'à plus de vingt clichés, qu'il superpose pendant de longues heures. Le résultat final se situe entre peinture et photographie, vendu à des prix très raisonnables. Karl F. Stewart aime utiliser le pouvoir du flou, efficace, mais, il ne doit pas en abuser.  Tournus est la ville de la restauration gastronomique, avec des adresses renommées, comme celle du restaurant Greuze (Jean-Baptiste Greuze, né à Tournus, artiste peintre, bénéficie d'un Musée), ou, AuxTerrasses (une étoile au Michelin) animées par un disciple de la famille Troisgros, à Roanne, Jean-Michel Carrette. J'ai découvert la Brasserie de l'Hôtel Terminus, en face de la gare, occupée par un chef talentueux, (il fit un passage au Grand Véfour de Guy Martin, à Paris), Olivier Perrot, assistée par son épouse, Nathalie. Tous deux sont collectionneurs de peintures, et de sculptures contemporaines. Olivier Perrot ne fait usage que de produits frais et traçables : le foie de veau selon la recette de sa grand-mère, et surtout, la poularde de Bresse aux morilles, élevée chez Miéral, le lieu jaune cuit au four, les grenouilles fraîches, la friture, les escargots d'Etrigny à la crème, l'andouillette à la fraise de veau de chez Bobosse, le pâté en croûte en souvenir de Jean Ducloux (1920-2011) créateur du Greuze, etc. En salle, le service est assuré par Diane. Olivier Perrot cuisine à la perfection les légumes, comme le faisaient les meilleurs chefs de ce qu'on nommait la Nouvelle cuisine, et, ses assiettes sont finement inventives. Avant, ou, après avoir apprécié les compositions de Karl F. Stewart, je vous recommande un passage à l'Hôtel Terminus, où, vous demanderez à goûter le cochon de la ferme du Paradis. Attention, il est très prudent de réserver.     Exposition Vanishing Beauty. Eglise Saint-Valérien-12, rue Alexis Bessard, à Tournus. Jusqu'au 30 septembre 2018. Ouvert Mercredi, Jeudi, Vendredi de 15h à 19h. Samedi et Dimanche de 10h à 19h. Ou sur rendez-vous : 07 83 39 83 71. www.kfstewart.com Alain Vollerin.