Bernard Pivot, l'homme qui fit de l'inconsistance, une raison d'être...

Samedi, 17 Août, 2013 - 20:41

Bernard Pivot, ce qu'il pense, ce qu'il dit, le monde s'en fout...

Bernard Pivot occupe à l'Académie Goncourt le fauteuil qui fut celui de Léon Daudet, et Jean de La Varende. Sans aucun scrupule. Toute sa vie, prudemment, éloigné des choix politichiens, il fut prêt à tout, contre une fonction officielle honorifique. Une fonction active, un engagement, jamais. Bernard Pivot se baguenaude désormais, sur les plateaux de télévision, sur Public Sénat, auréolé dont ne sait quel prestige. On vous dira qu'il anima longtemps, l'émission littéraire « Apostrophes » sur Antenne 2. Pour ce qu'il en fit, il vaudrait mieux passer sous silence, cet épisode ambigu de la vie de Bernard Pivot, alors agent commercial des grands éditeurs, complétement à leur service. C'est, grâce à lui, que les marchands de bouquins imposèrent aux libraires l'épouvantable système des retours qui encombre et empuantit encore le monde de la librairie. Jamais, Bernard Pivot n'atteignit, comme commentateur de l'actualité littéraire, le niveau d'un Pierre Dumayet avec « Lectures pour Tous », ou d'un Michel Polac avec « Post-Scriptum ». Jamais. Bernard Pivot a deux défauts rédibitoires, il est franchouillard, et lyonnais. Ceci, fait de lui un honteux porteur de ragots qui voudrait être ignoré, et un homme de clan, comme on l'est déplorablement, entre Rhône et Saône. Vous ne me croirez pas. Mais, j'ai bien connu son père. J'ai plusieurs fois déjeuné avec lui et avec le bâtonnier, Pierre Antoine Perrod. Il ne voyait pas souvent son fils, qui d'ailleurs est un fabuleux ingrat. Un exemple. A l'origine de sa carrière, il y a un homme oublié, totalement, c'est Jean Sénard qui permit à Bernard Pivot d'être embauché au Figaro. Avez-vous jamais entendu Bernard Pivot parler de lui ? Jamais. C'est le personnage. Tout pour moi. Rien pour les autres. Sa dictée est une vaste entreprise de vulgarisation, à retombées publicitaires, qui lui permit de vendre en kiosque, son journal « Lire », et de compléter sa petite réputation. Heureusement, les nouvelles générations ignorent à peu près tout, de ce mollusque littéraire qui n'a jamais compris une ligne de ce qu'il tentait de lire. Comme quoi, cela laisse beaucoup d'espoir aux incultes, et particulièrement, à François Busnel, animateur de «  La Grande Librairie » sur France 5 (encore une exploitation de cet univers moribond) qui lui a succédé à la direction de « Lire ». Lorsque, paraît Bernard Pivot, la Vérité s'éloigne dépitée, et désabusée...