Jacques Truphémus, grande braderie, mardi 19 juin 2018, chez Me De Baecque…

Mardi, 12 Juin, 2018 - 19:37

Jacques Truphémus est devenu un produit ordinaire pour des marchands quelconques!...

Jacques TRUPHÉMUS (1922-2017) Solitude au café, circa 1982 Huile sur toile, signée au dos H. 60 cm - L. 73 cm

Jacques Truphémus était très jaloux de ses prérogatives. Depuis qu’il exposait à la galerie Claude Bernard, il refusait de vendre dans son atelier lyonnais. Ses œuvres se firent, alors, très rares sur le marché. Pourtant, les convoitises étaient nombreuses. D’ailleurs, dans cette vente, nous remarquons que toutes les toiles datent d’avant l’entrée de Jacques Truphémus, à la galerie Claude Bernard, en 1990. Ce collectionneur, paraît-il, fut effrayé par l’annonce de la dispersion de 200 pièces, de toutes les époques, chez Me Bérard vers le 20 septembre. Eut-il peur que son capital fut dévalué par le manque de scrupules des priseurs-faiseurs d’argent sur le dos des artistes, et des galeristes ? Je soupçonne Damien Voutay, expert de la vente prochaine, d'avoir trouvé ce titre parfait : une collection idéale 1958-1986. Bravo ! Mais alors, pourquoi la brader ? En effet, toutes ces merveilleuses natures mortes, ces cafés qui firent la gloire de Jacques Truphémus, ces paysages lyonnais autour de la place Bellecour méritaient un autre sort qu'une mise à prix située majoritairement entre 2000 et 3000€. Il y a même un bouquet à 1500€. Ce sont des prix de bradeurs qui révoltent les admirateurs de l'artiste, et son galeriste dévoué ! Avant la mort de Jacques Truphémus, la moindre toile valait 15 000€. Ces tarifs de braqueurs sont simplement honteux ! Nous pouvons en dire autant pour les toiles de Jean Couty qui seront dispersées pendant la même vente. L'école lyonnaise, qui existe pour de multiples raisons, et, je l'ai démontré à de nombreuses occasions, méritait d'être mieux coté. Hélas, Me De Baecque, le parisien sans scrupule, a choisi l'argent, en méprisant les efforts des historiens, des critiques d'art, des journalistes, des marchands, des conservateurs de musées qui défendirent avec détermination l'œuvre de Jacques Truphémus. Hélas, je suis obligé d'affirmer que les priseurs ont des attitudes de puciers. J'ai honte pour tous leurs complices !...