La frondeuse / Editions du Moment

Vendredi, 19 Octobre, 2012 - 11:09

Valérie, François, Ségolène, les errances de la famille tartandouille...

Ce livre fut la goutte faisant déborder le vase, des tribulations empiriques de Valérie Trierwieler. François Hollande est un Staline contemporain, un tyran inféodé à son parti politique. Rien de ce qu'il fait n'échappe à un contrôle, comme la moindre action de tous ceux qui l'entourent. N'oublions jamais qu'Hollande fut élu avec les voix du Front national, mais il ne le reconnaîtra pas. Quotidiennement il manipule la presse pour asséner ses contre-vérités. La journaliste de Paris-Match, Valérie Trierwieler n'échappe pas à ce principe. Tout doit être sous contrôle. Voici pourquoi je n'ai jamais cru que Valérie ait tweeté contre Ségolène sans l'accord de François. Pauvre France ! Quelle image tu donnes de toi à l'étranger ! La famille tartandouille qui se déchire publiquement. Le livre d'Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn est un étalage de l'arrivisme de Valérie et François. Alors qu'il avait perdu tout pouvoir à l'intérieur du parti socialiste, cette structure vide dont les adhérents ont fui dans de larges proportions pour rejoindre Marine Le Pen et ses amis, François Hollande a bénéficié du soutien infaillible de Valérie Trierwieler. Tous deux, reprenant les techniques manœuvrières d'Hollande lorsqu'il était premier secrétaire du parti socialiste, n'ont cessé de rêver à la présidence de la République. Ils réussirent à persuader la presse dans son immense majorité que François Hollande était l'homme providentiel après l'opportune chute de Strauss-Kahn, que François Hollande avait des idées, et surtout un programme écrit et réfléchi. Il n'en était rien. Etriqué dans son costume bleu marine, l'ancien bedonnant Hollande a toujours eu l'air ridicule, et dès lors la nation entière. Sa technique est simple, dire le contraire de ce qui est reconnu comme incontournable, à l'exemple récent de son dialogue avec Angela Merkel, dans une réunion de la Communauté européenne. La bonne entente entre nos deux pays était une force. Hollande prétend que notre désunion est une puissance. Autre exemple, la récession. Des esprits avisés réclamaient une rigueur étalée sur quelques années. Hollande lui, prône la relance. Hélas tous les économistes annoncent qu'elle ne sera pas au rendez-vous, ni en 2013, ni en 2014. Au moment où il faut économiser, Hollande veut emprunter encore plus. Roué comme un singe il a tout de même fait entériner la Règle d'or. Ce livre ne doit pas nous faire sous-estimer l'aptitude de Valérie Trierwieler à se soumettre, avalant toutes les couleuvres pour demeurer la compagne du président. On vient de voir Valérie faisant amende honorable pendant l'inauguration d'une fontaine financée par la Fondation Danielle Mitterrand. Quel sens de la mise en scène a François Hollande ! Il est plus maître du suspense qu'Hitchcock, plus adepte des effets spectaculaires que Francis Ford Coppola. Dans l'action de François Hollande, il n'y a pas une once de sincérité. C'est un manipulateur dont la perversité est sans limite. Chaque jour qui vient nous en fera la démonstration jusqu'au moment où Valérie Triewieler lassée de sa soumission d'être bassement portée par la volonté de réparer un destin contraire, décidera de faire ses valises. Alors François Hollande, la voix toujours gutturale, solitaire, ressemblera plus que jamais à cette incarnation de despote, interprétée par Charlie Chaplin dans "Le Dictateur". Broché. 206 p. 18,50€