Mathieu Viannay poursuit son cheminement vers l'imposture culinaire...

Vendredi, 5 Septembre, 2014 - 11:52

Mathieu Viannay à l'aise dans une époque truqueuse et menteuse...

Au départ, Mathieu Viannay ne connaissait rien à la cuisine gastronomique. Il travaillait, et il n' y a pas de sot métier, dans la restauration collective, à Paris, pour une très grande entreprise. Comment en est-il arrivé, à devenir l'un des ambassadeurs de la malbouffe ? Devinez ! Mais, par appétit d'argent. Bien entendu. Le tournant malencontreux de sa carrière vient de sa rencontre, avec Jean-François Mesplède, un toulousain qui édulcore l'honorabilité du Sud-Ouest, tout entier. Mesplède, dont l'épouse est au service du maire de Lyon, Gérard Collomb, était alors directeur France du très respectable guide Michelin. Viannay devait reprendre une célèbre enseigne gastronomique lyonnaise, la mère Brazier, mise à mal, par une équipe d'irresponsables. Viannay engagea d'indispensables travaux. Il n'avait alors qu'une étoile. Mesplède, le maître du piston intervint. Avant la fin de la rénovation du restaurant illustre, Mathieu Viannay fut équipé d'une deuxième étoile au Michelin. La vox populi s'enflamma... Quelle honte, murmurait-on dans les traboules ! Quel déshonneur pour le guide Michelin, pour son impartialité. Mesplède avait-il vraiment trahi l'éthique de cet incorruptible pourvoyeur de références ? Toujours est-il que Mesplède s'en alla. Démis ? Mais, cette exaction fait encore tache. La cuisine de Mathieu Viannay chez La Mère Brazier ne convinct plus personne. D'ailleurs, il l'a fit réaliser longtemps par son second qui décida un jour de le quitter, pour vivre un pitoyable fiasco, au cœur d'une médiocre ébullition. Mathieu Viannay aime l'argent, les honneurs. Il est bien loin de la sainteté de son très lointain ancêtre, l'admirable curé d'Ars. Hélas ! L'univers de la restauration est devenu à 80% un monde d'empoisonneurs. La société Brake fait des ravages. Avec ses amis Christophe Marguin et Joseph Viola, Mathieu Viannay a milité pour ces marchands de plats surgelés. A l'heure, où la formule « Fait maison » s'apprête à renforcer les magouilleurs dans leurs frauduleuses initiatives, Viannay persiste et signe. Avec Frédéric Simonin, Viannay qui a longtemps bataillé pour devenir Meilleur Ouvrier de France, vient d'accepter de servir la cause d'Unilever producteur avec Nestlé d'une foule de produits : le dentifrice Signal, la poudre à laver Skip, la moutarde Amora, les glaces Miko et Magnum, le thé Lipton, le parfum Axe, les savonnettes Monsavon, etc, etc. Rien que des produits chimiques. Que font les écologistes ? Que fait Cécile Duflot ? Que fait Ségolène Royal ? Mathieu Viannay lui, a choisi son camp. Apôtre de la gastronomie à la ville, il devient prophète de l'industrie de grande consommation, à la campagne, au château de Bagnols, dans le Beaujolais. Monde pourri, où tout s'achète et tout se vend, et surtout l'image d'un chef qui attend toujours sa troisième étoile. Diable, avec l'arrivée de Christophe Roure, la concurrence est rude. Il faudrait que Viannay soit capable de développer de nouvelles créations, mais là, comme dirait Rudyard Kipling, c'est une autre histoire...