Pas de trêve de Noël, pour Jean-Claude Anaf et Jean Martinon...

Vendredi, 26 Décembre, 2014 - 09:33

Pour eux, le père Noël a pris les habits d'un juge d'instruction...

  Ils se croyaient au-dessus des lois. Intouchables, même si la justice les avait déjà atteints, comme le signale le Canard enchaîné qui consacre un article sous la plume d'Anne-Sophie Mercier. Celle-ci écrit que Jean-Claude Anaf s'était rendu complice d'un douteux trafic de voitures de luxe ce qui lui valut, en 2013, une condamnation à 50 000€ d'amendes, pour blanchiment. Anne-Sophie Mercier rappelle que Jean-Claude Anaf est membre du Conseil des ventes, organisme de régulation du secteur, qui condamna un autre priseur en la personne de Claude Aguttes, successeur d'Anaf et Martinon, dans l'hôtel des ventes de la gare des Brotteaux. Autant dire que Jean-Claude Anaf est juge et partie. Scandaleux, surtout au regard de leur passé. Ne devraient-ils pas démissionner immédiatement ? Anaf et Martinon, comme l'écrivit le journal Le Progrès, furent mis en garde à vue, lundi 15 décembre 2014, puis, placés en examen pour faux, usage de faux et abus de confiance aggravé par officier ministériel, et placés sous contrôle judiciaire. Notons qu'en outre, ils furent soumis à un cautionnement de 200 000€ pour Jean Martinon, et de 600 000€ pour Jean-Claude Anaf. Ils risquent dix ans de prison. Remarquons au passage, que l'avocat des deux contestables personnages, Me Richard Zelmati, est le même que celui du sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb. Cette sinistre affaire vient au moment, où nous soupçonnons la vente aux enchères des objets appartenant à la collection de Napoléon Bullukian, du 27 septembre 2014, à 14h30, à l'Espace Ecully, de complète illégalité. Nous n'avons cessé de la dénoncer sur ce blog. De plus, elle implique le premier adjoint du maire de Lyon, et, le président de la Fondation Bullukian, Jean-Pierre Claveranne. Il semblerait au terme de notre enquête que les 500 000 € du produit de cette vente publique appartiendraient à l'Etat français qui aurait donc été spolié. Le juge, Catherine Chanez, pendant qu'elle mènera ses recherches, regardera peut-être du côté de la vente de la collection Bullukian ?.... Quand on pense que Jean-Claude Anaf est chevalier de la Légion d'honneur, on se demande légitimement, comment sont attribuées de telles marques de reconnaissance honorifique. J'avoue n'avoir aucun respect pour ces deux individus. Je pense, à ce qu'ils auraient pu entreprendre avec leur immense fortune, et surtout, si elle eut été honnête, pour la défense des arts à Lyon, et l'aménagement du musée qu'ils méritent incontestablement. Hélas, l'art ne servait que l'incommensurable appétit d'argent de Jean-Claude Anaf, et de Jean Martinon.