André Chouvin, au Tilia, à Joux, le nouveau rendez-vous des hipsters...

Lundi, 30 Juin, 2014 - 09:18

André Chouvin, le culte du goût, entre tradition et contemporanité...

toute l'équipe réunie autourd'André Chouvin

Par la nouvelle autoroute, il faut un quart d'heure, depuis Dardilly, pour parvenir chez André Chouvin, à Joux. Alors, n'hésitez pas, découvrez une des tables les plus raffinées de la région. Ici, tout est nuances et saveurs, comme la hure de poisson safranée sauce trois parfums, ou, le foie gras au torchon, gésier confit, poire pochée au vin rouge. Et, le vin ? Un Viré-Clessé, 2006, domaine de Bongran, cuvée E. J Thévenet. Grand, immense... Le pain, vrai comme la tradition, vient du Grenier des gourmandises, à Violay. Et le bar de ligne, poché en douceur avec des coquillages, sauce vierge, parfumé au carter citronnelle (subtile découverte). Et, le sublime, Saint-Joseph blanc, Lyseras, 2012, une production d'Yves Cuilleron à Chavanay (au-dessus de l'atelier d'un artiste peintre. Si, je ne me trompe pas, j'ai vu replanter cette vigne). Pour le coup du milieu, la granité vodka pamplemousse, et sa bille bleue de curaçao. Pour accompagner le lapin de sept heures mitonné dans un jus au romarin, et son tajine de canard aux graines oubliées quinoa rouge, boulgour (comment avait-on fait pour les oublier, ces graines?), un Minervois, 2008, du domaine Anne Gros et Jean-Paul Tollot. Les fromages sont étonnants, comme ce Comté affiné dix-huit mois, ou le bleu du Passe-loup, à Liergues. André Chouvin ne figure pas sur le guide Michelin. Pourquoi ? Incompréhensible. Alors que certains à Lyon, qui ne le méritent pas, ont un Bib, ou, couteau et fourchette. Nous avions invité, Damien Voutay, et son épouse Cécile qui ont l'habitude de ne s'étonner de rien, et d'être à l'aise partout, depuis le 2 mai 1993, jour béni, où ce jeune expert en œuvres d'art, adulé des collectionneurs fit sa déclaration d'amour, et se décida à quitter la maison familiale. Ils furent surpris, André Chouvin réveilla leurs papilles, et leur aptitude à franchir les frontières du plaisir gastronomique. Chez André Chouvin, l'entremet est à la crème de wattle (souvenir de son séjour en Australie). Mais, le régal de tous les hipsters de la planète, est une nouveauté d'André Chouvin, nommée ethnologiquement « Sous la Terre », un trésor de fruits rouges et de glace à l'hysope (plante aromatique venue de la garrigue), et crème chocolat caraïbe. On est hipster, ou on ne l'est pas... J'ai fait la connaissance, d'un futur maître-cuisinier, le jeune et modeste Romain Collomb, né à Longessaigne, commune voisine, venu en renfort depuis l'auberge de Collonges, par la délicatesse de Paul Bocuse. André Chouvin fit un stage à l'Etable aux mille feuilles, à Pommey, animée par Estelle de Crozant. Depuis, il herborise dans son jardin, d'où, il bénéficie d'une vue bucolique et admirable sur la vallée voisine, digne d'Alphonse de Lamartine. En salle, le service est rapide par les soins vigilants de Dominique et Virginie. N'oubliez pas de faire un léger détour dans la chapelle voisine, pour purifier votre âme, et remercier Dieu qui vous pardonnera ces péchés véniels. Un voyage, une aventure authentique et passionnante que vous soyez hipster, ou pas... www.letilia.com