Depuis la Terrasse de l'Antiquaille, Christian Têtedoie domine la gastronomie lyonnaise...

Mardi, 11 Août, 2015 - 09:11

Modeste, étoilé, président des maîtres-restaurateurs, Christian Têtedoie culmine paisiblement...

Christian Têtedoie adepte de l'art contemporain

  Que n'a-t-on entendu, à propos de Christian Têtedoie ? Certains ont-ils jalousé son admirable réussite ? Au pied de Notre-Dame de Fourvière, on sait qu'à Lyon, on n'obtient rien sans abnégation. Lyon n'aime pas les turbulents. Elle n'accepte pas de les reconnaître, même, lorsqu'ils sont pourvus de talent. Christian Têtedoie a retenu l'information. Il consacre, l'immense majorité de son temps, à la production d'une cuisine contemporaine de création. N'oublions pas qu'il contribue à l'économie locale. Soixante-quinze personnes participent à l'aventure de la Terrasse de l'Antiquaille. Mais à l'extérieur, tous les corps de métiers sont impactés : boulangers, vignerons, fromagers, bouchers, charcutiers, poissonniers, etc. Je me suis tourné vers le menu Découverte et Gourmandises : Canard, cerise et amandes, Paëlla revisitée, Agneau du Bourbonnais (comment, ne pas penser à notre amie Caroline Bourbonnais, fondatrice avec son mari, Alain, de la Fabuloserie, à Dicy, dans l'Yonne qui nous fit découvrir un Chablis inégalé), et, pour compléter cette palette de saveurs, un savoureux dessert : framboise et chocolat. J'ai découvert le vin de Moselle, chez l'ami, Jean-Louis Manoa. Ici, j'ai vérifié la qualité de ce breuvage avec : Les Gryphées 2013, du château de Vaux. Pourquoi, ne pas dire la compétence de Tristan Picot, et, de Brice Fourio qui nous firent découvrir un La Combe de Challot 2011, Cornas, de chez Guillaume Gilles ? Je vous exhorte à choisir le menu autour du homard, pour déguster la recette qui fit la gloire de Christian Têtedoie : le « HTV », désormais planétairement célèbre, le homard tête de veau. Pour l'accompagner, il faut sélectionner le clos des Grillons 2014, de chez Nicolas Renaud. La création dans la cuisine contemporaine réclame beaucoup d'énergie, mais surtout, énormément d'intelligence et de sensibilité, pour décomposer, imaginer, et enfin recomposer, sur un théâtre, où, les chefs sont les metteurs en scène, et, les vrais acteurs, les gastronomes, de plus en plus exigeants, et compétents.