Le Val d’Isère. Authentique bouchon lyonnais

Mardi, 4 Novembre, 2025 - 09:04

Que le nom « Val d’Isère » n’induise pas en erreur. Ici, vous ne mangerez pas des produits d’altitude, raclette ou tartiflette. Le titre est trompeur car c’est un « pur » bouchon lyonnais, et une adresse incontournable.

Le jeune Edouard Baudin, qui a repris ce restaurant en 2019, est soucieux des valeurs essentielles, qualité des rapports humains et cuisine authentique, avec des produits issus des Halles Paul Bocuse situées en face du restaurant.

Edouard Baudin, petit fils d’André Lombard (MOF 1958 charcuterie), enrichi du savoir faire de son grand-père, s’est lancé dans cette aventure gastronomique. Cette adresse créée dans les années 1980 par Jacques Dandel était un café réputé pour ses mâchons. Il fut repris en 2001 par Serge Vuillermin qui se concentra sur la restauration lyonnaise dans sa pure tradition.

Dès le sas de l’entrée franchi, premier plaisir. Vous êtes accueillis chaleureusement, avec en point de mire le bar en étain, majestueux. Ce n’était pas mon premier passage en ce lieu d’agapes où chaque séjour fut réjouissant.

Quelle belle carte. Que choisir ?Il s’agit de spécialités lyonnaises avec en entrées les propositions des divers « saladiers » : salade de lentilles, harengs pommes à l’huile, salade de museau, cochonailles, œufs en meurette, etc. On peut aussi apprécier quelques plats des territoires voisins ; gratin de ravioles du Dauphiné au Comté ou tartare de bœuf Charolais.

En d’autres temps, le foie de veau en persillade avait comblé nos palais. Et comment évoquer sans émotion le souvenir de l’andouillette Bobosse à la fraise de veau, la quenelle de brochet sauce homardine ou la tête de veau sauce gribiche. Et oui, quand on a aimé, on revient ! Ce jour-là, le tablier de sapeur attisa mon envie. J’admirai également l’assiette des autres convives, dont le cervelas forestier et pistaché à la beaujolaise. Le ballet des mandibules en disait long. La conversation cessa. On n’entendait plus que des hum…

Repas heureux, repas arrosé, avec modération, naturellement. Le goût de certains porté sur le Blanc s’opéra du côté du Mâcon Villages AOP « Les bouchons Lyonnais » Georges Dubœuf 2022, d’autres préférèrent le Morgon Côte du Py de Jean Foillard 2022. Un délice.

Quant aux desserts, comme à chaque fois, je n’offris aucune résistance au soufflé glacé à la Chartreuse verte. Péché de gourmandise est complètement pardonné. Mais le choix est plus que tentant, entre la coupe vigneronne, la brioche perdue, le duo autour de la praline, etc. Rien que d’aligner ces mots l’appétit me taquine à nouveau…

Plat du jour 14,20€. Plat du jour + dessert 18,70€. Menu lyonnais 32€. Le Val d’Isère. Du lundi au vendredi. 12h- 13h45 / 19h -21h45. 64 Rue de Bonnel, Lyon 3e. 04 78 71 09 39. Il est prudent de réserver. Menus de groupes à partir de 10 personnes.

Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com