Paul Bocuse fait admirablement le mur en face des Halles...

Jeudi, 19 Novembre, 2015 - 11:16

Thank You Monsieur Paul, un hommage indiscutable...

Toute sa vie, Paul Bocuse, fut au pied du mur en travailleur exemplaire. Toujours emporté par ses projets, son ardeur communicative. La première grande idée fut, en 2006, d'offrir aux Halles de Lyon, le patronyme de Paul Bocuse. Comment a-t-on pu le contester, si longtemps ? La vie lyonnaise est ainsi. Il faut du temps. Elémentaire signe de reconnaissance, de la part de tous ceux qui se dévouent, dans cette enceinte, enfin assainie par des travaux attendus, à la renommée de la gastronomie lyonnaise, derrière les symboles de la mère Richard, et de Colette Sibilia. On avait convié la presse. Mais, les journalistes spécialisés n'avaient pas entendu leur réveil. A 9h 30, point de Michel Godet, de Christelle Reynaud, et encore moins, de François Mailhes... Désormais, Paul Bocuse est un étendard flamboyant. Il ennoblit tout. Il fallait compléter la présence de Paul Bocuse aux Halles de Lyon. Mais, comment ? L'idée vint de François Gaillard, directeur de l'Office de Tourisme. Pour une fois bien inspiré, il proposa au maître du mur peint lyonnais, Gilbert Coudène, la réalisation d'un projet monumental destiné à honorer le meilleur cuisinier du monde. En face des Halles, à côté de la gentille école municipale, il y avait un vaste mur, un espace idéal pour une création originale. Dommage, il y a un arbre. Depuis le cours Lafayette, on ne voit pas Monsieur Paul. On ne peut rien lui dire. Ni, merci. Ni, Thank You. Secheresse, Képénékian et Coudène n'étaient pas gênés. On élaguera légèrement, et puis, ce platane va perdre ses feuilles... Depuis plus de trente ans, en matière d'images et de Paul Bocuse, il est obligatoire de dialoguer avec son conseiller, le talentueux designer, Alain Vavro. Naturellement, il fut enthousiasmé par cette idée. Nous sommes nombreux à penser que tout ce qui magnifie la renommée de Paul Bocuse, contribue à la gloire de notre cité. Il fallait une photographie de haute qualité. Paul Bocuse et Alain Vavro choisirent l'admirable composition de Stéphane De Bougies (qui fit la couverture d'un ouvrage de recettes publiées par les éditions Flammarion) merveilleusement reproduite par l'équipe réunie, autour de Gilbert Coudène : Joëlle Bonhomme, Mélanie Prieto. Vincent Sonnery et des étudiants en formation : Sabrina, Natasha, Sandra et Alexandre. La création de la peinture est irréprochable. Sans faute. Bravo, aux jeunes de l'école Emile Cohl, et aux professionnels de Cité Création. A partir du 2 décembre, le mur peint sera animé par une vidéo de 12 minutes, des éclairages et du son, l'ensemble sera conçu par la Société Light Event Consulting de Laurent Lhuillery qui travaille avec Gilbert Coudène sur la mise en lumière du Mur des Canuts, et de la Fresque des Lyonnais. Laurent Lhuillery enlumine la cathédrale de Chartres, cette splendeur qui resplendit dans la plaine de la Beauce. La cathédrale de Chartres et Paul Bocuse. Quelle association divine ! A quand, le pélerinage annuel des cuistots du monde entier, jusqu'aux rivages de l'auberge de Collonges. Georges Képénékian fit un très bref passage, son absence ne fut pas remarquée. Le président des commerçants, Claude Polidori démontra son enthousiasme, et celui de ses confrères. Jean-Yves Secheresse, adjoint à la Sécurité (diable, étions-nous en danger) fit le détail des comptes municipaux : 100 mille euros de dotation pour EDF, en deux ans, et, 8 mille euros par an pour l'entretien de l'installation pérenne. A partir de l'inauguration officielle, 200 animations annuelles seront proposées au public. Signalons que Gilbert Coudène et Alain Vavro, deux êtres désintéressés, une fois n'est pas coutume, travaillèrent gratuitement à ce mémorable événement. Il faut que les Lyonnais et les Lyonnaises se donnent rendez-vous, au pied du portrait de Paul Bocuse, pendant la Fête des Lumières, 500 places sont disponibles. Blanc sur blanc, sous sa toque vénérable et pyramidale, comme dans une délicieuse crème Chantilly, protégé par sa médaille de Meilleur Ouvrier de France, Paul Bocuse passe dans l'allégresse, le mur de l'image éternelle...