Paul Bocuse fit des miracles, il entre dans la légende…

Lundi, 5 Février, 2018 - 16:03

Nous pouvons être fiers de Paul Bocuse, et de son fils, Jérôme Bocuse…

Reçu à la Primatiale Saint-Jean par l’archevêque Mrg Barbarin, Paul Bocuse fit une fois encore, l’unité autour de lui. Toutes les générations de chefs étaient réunies de Marc Haeberlin, au fils de Jérôme Bocuse, l’héritier, le petit Paul Bocuse. Encore un miracle signé par cet immense homme d’humour qui sut, tout au long de sa vie, rapprocher les contraires, au nom de son incontestable modestie personnelle. Pas facile de réussir un tel hommage. Appuyé par la compétence d’Olivier Ginon, Jérôme Bocuse démontra qu’il fallait en ce temps de prières, taire toutes les vanités. Il fit admettre à tous que Paul Bocuse ne voulait pas d’hommage national. Il en eut un, anticonformiste, comme il le fut toujours. Désormais, chacun pourra le retrouver à Collonges, non loin de cette maison dont il avait fait l’emblème de la meilleure cuisine française, à la fois innovante et traditionnelle. Je conserverai de cette messe dans la cathédrale Saint-Jean, l’image de François Pipala, vertueux élève, portant humblement le cercueil de son maître. Je n’oublierai pas, non plus, le visage stigmatisé de l’ex-maire de Lyon, dont tant de travaux témoignent de son action dans notre Cité, désormais ministre de l’Intérieur. Il trouva les mots pesés, pensés pour exprimer notre chagrin commun, celui de toute une ville, et de toute une nation. Au passage, laissez-moi vous dire qu’en matière d’immigration, il faudrait appliquer rapidement les circulaires Collomb, et, dans les prisons rendre leur dignité aux gardiens en danger permanent. Christophe Guilloteau était au premier rang, incarnant l’image d’une droite lucide et responsable, en l’absence remarquée, et, inexcusable de Laurent Wauquiez. Une page se tourne, mais, une légende est née à jamais. Elle s’écrira dorénavant à l’encre de votre passion pour l’art de cuisiner d’un homme hors du commun, fier, déterminé, mais, toujours présent aux côtés des plus démunis. Je ne dis pas adieu, mais, bonjour Paul Bocuse, car, je sais que nous nous retrouverons très souvent, à chaque fois, qu’il faudra ouvrir le Grand livre de la cuisine française… Alain Vollerin