La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Indépendance / Actes Sud

Lundi, 20 Juin, 2022 - 11:04

Deuxième volet de la série « Melchor Marín » de Javier Cercas

Un petit retour en arrière pour information. Melchor le policier héros de l’attentat de Cambrils en août 2017, avait neutralisé quatre terroristes sur la plage. Isolé sous le coup d’un stress post traumatique et pour ne pas être retrouvé, il est nommé à Terra Alta, une région rurale. Une vie paisible. Il rencontre la bibliothécaire qui va devenir sa femme, lui qui n’avait lu qu’un seul livre. Adolescent, c’est lors de son séjour en prison qu’un codétenu qui tenait la bibliothèque lui conseilla la lecture des Misérables. Melchor était à ce moment un jeune délinquant, sa mère prostituée avait été sauvagement assassinée, son corps abandonné sur un terrain vague. C’est la lecture du roman de Hugo qui l’incita à devenir policier. Pour plus de détails lisez l’article « Terra Alta » du 11 mai 2021, sur www.blog-des-arts.com. Dans "Indépendance", on fait appel à lui à Barcelone pour une affaire de tentative d’extorsion sur la personne de la maire de la ville. Melchor quitte provisoirement sa terre d’adoption avec sa fille Cosette. Le sujet du chantage est une vidéo sur une sextape où figure la maire dans sa jeunesse. Ce roman brosse un portrait à l’acide sur les élites politiques et l’univers "intouchable" de la haute bourgeoisie catalane. Pourquoi Indépendance ? En guise d’indépendance un mouvement souverainiste souhaiterait surtout préserver celle de son clan. Javier Cercas prouve par son talent et sa perspicacité que le genre du roman porte à la réflexion. Entre fiction et réalité, son récit interroge, bouscule. A commencer par l’introspection de l’auteur lui-même : lorsque Melchor évoque "Terra Alta" et le fait que le roman d’un certain Cercas parle de lui. Son ami avocat s'exprime: "Tu veux qu’on lui colle un procès ?" Dans le même échange, le film "L’homme qui tua Liberty Valance" est évoqué. Raison pour l’auteur de s’interroger sur ce qui est vrai et ce qui est faux. Vérité ou mensonge ? Il en sera beaucoup question dans ce deuxième volet ou Melchor Marín prend encore plus de densité. Javier Cercas est né en 1962. Toute son œuvre est parue chez Actes Sud. Nous vous en conseillons vivement la lecture. Broché. Format : 14,5 x 24 cm. 352 p. 23€. Paule Martigny