La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Ne reste que la nuit / Éditions du Gros Caillou

Mardi, 22 Juillet, 2025 - 10:15

Quelques heures pour déceler la vérité. Deux versions d’un drame. Un roman choc.

Un retour en force avec ce nouveau thriller psychologique, de Rose Mallai, autrice de Et ensuite, le silence, prix Coquelicot Noir 2025 (Salon du Livre de Nemours).

On est rapidement saisi par l’intrigue. Deux versions des faits s’opposent radicalement. L’inspecteur est déboussolé, d’autant que les propos des deux protagonistes le renvoient à ses propres tourments. Il s’agit de l’assassinat d’un père par son fils. Mais surtout de la double face du déni. Se mentir pour survivre. C’est le drame de la peur de la solitude et du désir d’être aimé. Dans le cas de Ne reste que la nuit, d’une possession toxique.

Par sa plume limpide et affilée Rose Mallai capte notre attention et permet de vivre une montée subtile de l’intensité dramatique. Le témoignage de Lila, puis celui de son jeune frère, nous place en porte-à-faux. Ce double interrogatoire crée un malaise. La vérité ? Qu’est-ce que la vérité. Il y a les faits. Et la naissance des faits. Le lecteur est partie prenante. Il ne peut pas être indifférent. Le premier récit, celui de Lila devient presque insoutenable. Ses révélations font monter notre rage. Son frère a tué leur père car c’était un monstre. On a compris la situation intenable que vivaient le frère et la sœur. Notre opinion est acquise. Sauf qu’avec Rose Mallai l’horreur va monter d’un cran.

Les tenants et les aboutissants de la noirceur de l’âme humaine, souvent sœur d’un traumatisme, éclatent dans la salle d’interrogatoire. Ces quelques heures déstabilisantes touchent de plein fouet l’inspecteur de police, lui aussi victime de faits tragiques. Qui sera cru ? La personne qui dit la vérité ? Ou pas. Et surtout, qui est fou? Quelles douleurs mènent à l’hystérie ?

Pour ne pas altérer l’intérêt du lecteur, avec un roman qui ne laisse pas indemne, nous ne révélerons aucun autre élément de l’histoire. La fièvre de l’écriture et la composition du récit rythmée et subtile, sont d’une efficacité redoutable. La griffe d’un auteur à suivre…

Une lecture vivement recommandée. Broché avec rabats. Format : 14,8 x 21,9 cm. 272 p. 19€

Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com