Trois cartouches pour la Saint-Innocent / L’Archipel

Lundi, 8 Mars, 2021 - 10:06

Une vérité peut en cacher une autre

Roman noir de Michel Embareck, né en 1952, chargé des faits divers et de la justice dans un grand quotidien pendant vingt ans. Il est l’auteur de nombreux polars. L’idée du roman est née à l’occasion du procès en appel d’une femme qui avait tué son mari de trois balles dans le dos. Ce fait divers fut le point de départ pour imaginer l’intrigue du roman et façonner le personnage. Le journaliste pouvait se procurer de certaines sources du dossier. Ce procès très médiatisé fut le symbole de la violence faite aux femmes. Jeanne Moreau, homonyme de l‘actrice, a tué son mari qui la battait depuis longtemps. Grâce au battage des réseaux sociaux elle bénéficia de la grâce présidentielle, le jour de la Saint-Innocent. Un journaliste à la retraite décida de rouvrir le dossier de la septuagénaire pour tromper son ennui. Celle surnommée « La Ravajou » était-elle bien une victime ? Elle avait une sacrée trempe la mamie. Femme battue ou crime prémédité ? Dans la campagne des années 1960 à Louhans, Jeanne avait grandi avec des armes d’épaule. Un râtelier trônait au mur de la ferme. Enceinte à seize ans elle se maria contre l’avis de ses parents. Elle travaillait sur les marchés forains, une vie à la dure. Retenons cette réflexion de l’auteur : « La vérité appartient au huis clos du crime ». Un excellent polar. Broché. Format : 14 x 22 cm ; 200 p. 18€. Paule Martigny