Algérie / l'Archipel

Lundi, 11 Mars, 2019 - 12:20

Les oubliés du 19 mars 1962...

Il faut féliciter, l'auteur, Alain Vincenot, écrivain et journaliste, essayiste et documentaliste. Il a publié « Les larmes de la rue des Rosiers », en 2010, chez un excellent éditeur : les Editions des Syrtes. Alain Vincenot connaît bien son sujet, puisqu'il publia, chez l'Archipel : « Pieds noirs : les bernés de l'histoire », en 2014. Vous découvrirez que l'Algérie n'était rien avant l'arrivée de l'Armée française. Les pionniers pieds-noirs défrichèrent des terrains désertiques où pullulaient des vipères. Des centaines d'hommes et de femmes moururent empoisonnés par leurs piqures venimeuses. La France a fait l'Algérie, de ses mains, voici la vérité. Ne l'oublions jamais. Nous avons abandonné l'Algérie à la pensée marxiste, à ses fanatiques, hélas soutenus, depuis notre territoire par des égarés. J'ai toujours pensé que le général De Gaulle n'était pas le grand homme qu'il prétendait être. Saviez-vous qu'en 1958, il ne fut pas élu au suffrage universel, mais, par 80 000 grands électeurs, parmi lesquels, figuraient les officiers supérieurs : Salan, Challe, Zeller, etc, avec lesquels, il était d'accord pour maintenir l'Algérie française, avant de les juger, et, de les emprisonner. Le 18 mars 1962, les accords d'Evian furent signés, dans des conditions méprisables. Ils devaient protéger les pieds-noirs, ce fut le contraire, dès le lendemain, le 19 mars 1962, les massacres de pieds-noirs, et de harkis commencèrent. La France de De Gaulle avait abandonné 80 000 harkis, ils furent exterminés. Quant aux pieds-noirs, pour ne pas être égorgés, ils durent choisir : la valise où le cercueil. Dans ces circonstances sanglantes, l'attitude de De Gaulle fut impardonnable. Je vous recommande activement la lecture de cet ouvrage qui donne la parole aux proches des oubliés, qui évoquent les souvenirs douloureux de leurs frères, pères, maris, etc. Oui, Alain Vincenot doit être remercié. La terrible incompétence du général De Gaulle, en Algérie, préfigure bien de sa lâcheté pendant les événements de 1968, et, sa triste fin, après le référendum perdu de 1969. Le FLN, traître à sa parole, après les accords d'Evian, est toujours au pouvoir en Algérie. Bouteflika n'en est que la marionnette agitée par son frère, pour imposer leur pouvoir à une population exsangue, poussée à la révolte, après plusieurs décennies d'oppression. La jeunesse se révolte en Algérie, son combat n'en est qu'à ses débuts. Offrez ce livre à vos amis, pour lutter contre un long mensonge, désormais insoutenable ! Broché. 352 p. Format : 22,5 x 14 cm. 20€. Alain Vollerin