Allons médecins de la patrie… / Éditions du Rocher

Samedi, 4 Février, 2023 - 10:05

Ce que la médecine civile doit à la médecine militaire. Toutes les innovations nées de l'inventivité et de l'expérience de la médecine militaire

Commençons par lire la dédicace d’Élisabeth Segard dédiée "à ceux qui ont opéré, pansé, brancardé à Wagram, Verdun, Diên Biên Phu, Beyrouth, au Tchad, en Libye, en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et mille autres lieux, à ceux qui ont soigné hommes, femmes et enfants sur les cinq continents…", et l’extrait en exergue du Baron Percy, chirurgien en chef de la Grande Armée "Aux chirurgiens sous-aides", 1811. Élisabeth Segard livre un véritable plaidoyer pour la médecine militaire. Elle retrace les grandes étapes du Service de santé des armées depuis sa création par le décret du 17 janvier 1708, signé par Louis XIV. Médecine civile et médecine militaire s’apportent, s’enrichissent mutuellement. "C’est ce qui contribue in fine, à faire évoluer le savoir et à faire avancer la science." écrit Philippe Rouanet de Berchoux, médecin général des armées, directeur central du Service de santé des armées dans la préface. Dans l’avant-propos, Élisabeth Segard livre un témoignage poignant. Elle avait interrogé Bernard Prunet, chef de pôle opératoire à l’hôpital d’instruction des armées de Laveran de Marseille sur sa vocation. Il lui avait répondu après un temps de silence : "On le fait pour répondre à une équation personnelle". Une confidence qui se passe de commentaire. Parmi les thèmes développés : la chirurgie, grande victorieuse, le laboratoire de la guerre de 14-18, de la blessure physique à la blessure psychique, les initiateurs de la santé publique, face aux épidémies, des trésors dans l’armoire à pharmacie, etc. Avec un cahier de documents. A lire absolument. Broché. Format : 14 x 20 cm. 222 p. 21,90€. Paule Martigny