Auschwitz, ville tranquille / Albin Michel

Les curateurs de ce volume avaient déjà rassemble sans « Ainsi fut Auschwitz, témoignages (1945-1986) », de nombreux textes où Primo Levi se souvenait. Mais comment exprimer ce qui dépasse la compréhension humaine ? Dans la préface René de Caccaty écrit: « Sans doute, jusqu'à la dernière ligne, a-t-il été poursuivi par cette hantise et cela explique-t-il qu'aucun de ses livres ne se clôt sur une certitude, et encore moins sur une condamnation. La littérature ne saurait se substituer à un tribunal. » Postface de Fabio Levi et Domenico Scarpa. Surmonter la difficulté à écrire au prix d'une souffrance. « Auschwitz, ville tranquille » regroupe dix nouvelles encadrées par deux poèmes qui couvrent près de trente ans. « Livre narratif et non pas essai » est-il précisé. Primo Levi est né à Turin en 1919. Il était docteur en chimie. Il fut déporté au camp d'Auschwitz en février 1944 et libéré en janvier 1945. Il ne regagna Turin que dix mois plus tard. En 1947, paraît « Si ce n'est un homme », un des premiers témoignages sur les camps. Suivront « La Trêve » en 1963, « Le Système périodique » en 1975 (traduit et publié en français aux éditions Albin Michel, collection « Les Grandes Traductions », « La clé à molette »,  et un an avant son suicide en 1986 « Les Naufragés et les rescapés », où il revient sur l'expérience concentrationnaire, fondée sur le déshumanisation. Traduit de l'italien par Louis Bonalumi, René de Caccaty, André Maugé et Martine Schruoffeneger. Broché sous jaquette. Format : 14 x 20,7 cm. 210 p. 19€. Paule Martigny