Beatriz Milhazes / Taschen

Lundi, 2 Août, 2021 - 10:02

La quête perpétuelle de l’artiste brésilienne, Beatriz Milhazes

Préface de Hans Werner Holwarth auteur, concepteur de livre et éditeur installé à Berlin, auteur de nombreuses publications, essentiellement consacrées à la photographie et à l'art contemporain. Pour Taschen, il a notamment édité Jeff Koons, Christopher Wool, Albert Oehlen et Neo Rauch. Née au Brésil en 1960, Beatriz Milhazes est allée voir ce que les modernes avaient développé en Europe. Matisse puis la géométrie et la construction picturale. Ses tableaux ont de nombreuses sources dont l’exploration de a nature au Brésil. Beatriz Milhazes puise dans un réservoir de motifs et de sujets familiers : la flore, les ornements du baroque ou du carnaval, l’artisanat traditionnel et le design contemporain. Un riche dialogue s’engage entre un univers issu de la réalité et sa vision du monde. David Ebony signe le texte « Changements kaléidoscopiques : l’œuvre de Beatriz Milhazes », dans lequel il précise que la couleur joue un rôle central dans une symphonie de tons purs. On est séduit par les combinaisons et les agencements complexes de cercles, rosaces, arabesques, étoiles, détails de bijoux, rubans, cœurs, où tout respire la féminité, toujours dans de très grands formats. Dans le milieu des années 1980, son style est bien établi. Beatriz Milhazes commence à exposer à l’étranger. Ses surfaces sont richement texturées. Alors qu’une partie de son travail était axée sur des motifs tirés de la période coloniale, elle s’inspire de l’art de la rue. Elle s’est également beaucoup intéressée au mouvement Carioca. Dans les années 2000, influencée par le peintre Tarsila do Amaral elle génère un mélange psychédélique de fleurs et de fruits. Au fur et à mesure que croit sa reconnaissance internationale, elle choisit de réexaminer son héritage traditionnel brésilien et après 2000, l’op art de Bridget Riley, l’abstraction de Sophie Taeuber-Arp et Sonia Delaunay. En 2005 ses couleurs accrocheuses intéressent l’art public (le métro de Londres). En 2015 ses sculptures sont présentées pour la première fois à New York. Ce magnifique ouvrage présente plus de 40 années de création d’une artiste aujourd’hui à l’avant-garde de l’art brésilien et une figure éminente de l’art abstrait international. Avec un entretien de Beatriz Milhazes et Hans Werner Holwarth : » L’enjeu de la peinture est toujours ailleurs ». Une chronologie, la liste des expositions et un glossaire composé par Adriano Pedrosa. Edition trilingue : anglais, allemand, français. Relié. Format : 26 x 34 cm. 528 p. 60€. Paule Martigny. Mémoire des Arts.