Cheng / Les Cahiers de L’Herne

François Cheng et ses multiples facettes, dont l’œuvre est une invitation au silence et à la méditation. Il est en effet poète, écrivain, essayiste et calligraphe chinois, naturalisé français, élevé dans le taoïsme er baptisé à l’église catholique. Ce Cahier est dirigé par Olivia Mauriac qui écrit : "François Cheng porte en lui une réalité duelle, secret de l’union féconde du yin et du yang". Comme les peintres Zao Wou-Ki, et Chu Teh-Chun, il échappa à la révolution culturelle en Chine. C’est vingt ans après son installation qu’il commença à écrire en français. Il écrit : "En embrassant une autre langue, j’ai éprouvé cette ivresse de renommer les choses à neuf comme au matin du monde." De son œuvre couronnée par de nombreux prix littéraires, se détachent neuf ouvrages. Sur un rythme tertiaire François Cheng recense trois trilogies de trois romans. "Une vie, une œuvre, une réflexion placées sous le chiffre trois qui prend sa source dans l’Antiquité chinoise avec la triade confucéenne (le Ciel, la Terre et l’Homme), l’Égypte ancienne avec la triade (corps, âme, esprit), l’Antiquité grecque avec la triade platonicienne (le "vrai", le "beau", le "bien") et le dogme chrétien de la sainte Trinité." Chez François Cheng tout est intrinsèquement lié, sur la voie de l’harmonie qui rime pour lui avec poésie. Tertiaire également le Cahier de l’Herne qui lui est consacré : le poète-pèlerin, le poète-artiste, le poète de l’âme. Une trentaine de contributeurs, journalistes, poètes, traducteurs, artistes, philosophes, ecclésiastiques et universitaires dialoguent avec des écrits de François Cheng ainsi que douze de ses calligraphies. Pour conclure, reprenons ces mots d’Olivia Mauriac : "Seule une pensée comme la sienne, forgée par la cosmogonie chinoise, peut amener le lecteur à sonder les confins de l’âme et de la vie". Un Cahier à parcourir, à lire et relire, le simple fait de picorer quelques extraits embellit la pensée. Broché. Format : 21 x 27 cm. 288 p. 33€. Paule Martigny