La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Dictionnaire amoureux du Maroc / Éditions Plon

Lundi, 8 Janvier, 2024 - 16:07

Tahar Ben Jelloun s'est plié à exercice. Un must ! « Le portrait d'un Maroc personnel, profond et intérieur »

Le Maroc "Le plus beau pays du monde", tel que le nomment les Marocains exerça et exerce toujours une fascination sur les étrangers, touristes, historiens, ethnologues, archéologues, artistes… C'est ce qui concerne son attrait naturel merveilleux.

Quant à sa société, elle est moins harmonieuse, "c'est un pays avec des failles, des déchirures, des contradictions, des contrastes, des inégalités énormes, avec une minorité excessivement fortunée et une majorité démunie". Tahar Ben Jelloun fournit une analyse sans fard : l'islamisme est inquiétant mais toute critique s'arrête au seuil du Palais.

Tahar Ben Jelloun aime son pays. "Plus je voyage dans le monde, plus je l'aime". Ce qui n'empêche pas deux cultures et deux passions. L'attribution de son prix Goncourt en 1987 fut un événement considérable. Pour la première fois, l'Académie consacrait un écrivain francophone, mais non français.

Depuis une dizaine d'années Tahar peint sérieusement, il n'a jamais cessé de dessiner, mais à présent c'est plus qu'un hobby. Sa peinture contrairement à ses écrits exprime un Maroc tout de lumière, joyeux. Cette double approche littéraire et picturale forme un tout, celle d'un homme et d'un créateur parvenu à rassembler le paradoxal en une forme cohérente et harmonieuse. C'est l'intérêt supplémentaire qui enrichit ce dictionnaire. Ainsi de A à Z dans cette formule, dictionnaire et amoureux sont rassemblés, une chose et son contraire, dans une vision élargie et profondément humaine.

Quelques exemples parmi près de 250 entrées : amour, artisanat, Casablanca, corruption, couscous, Daech, désert, Eberhardt (Isabelle), femmes, hammam, Hassan II, homosexualité, Jamel (Debbouze), juifs, kif, langue arabe, libertés, Mamounia (La), Mohammed VI, mendicité, monarchie, Ouarzazate, peinture,racisme, Rif, Sahara, tatouage, terrorisme, tourisme, Zagora…

Tahar Ben Jelloun est romancier, poète et peintre, membre de l'académie Goncourt, et lauréat du prix Goncourt en 1987 pour La Nuit sacrée.

Dessins d'Alain Bouldouyre. Lettrines de Tahar Ben Jelloun. Broché avec rabats. Format : 13 x 20 cm. 688 p. 29€.

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