La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Elles étaient peintres / Seuil

Lundi, 9 Janvier, 2023 - 10:14

Du XIXe au début du XXe siècle

Un magnifique livre écrit par Martine Lacas, auteur et chercheur et commissaire indépendante, docteur en histoire de l’art et théorie de l’art de l’EHESS. Elle a été la commissaire de l’exposition "Peintres femmes, 1780-1830. Naissance d’un combat" au Musée du Luxembourg, Paris (mai-juillet 2021), dont elle a assuré la direction scientifique et co-écrit le catalogue (RMN). Martine Lacas évoque en préambule les peintres femmes du début du XIXe siècle, tout juste sorti de la Révolution française jusqu’à la violente rupture de la Première Guerre mondiale en 1920. Un long siècle de création picturale s’écoule qui voit émerger, croître et se métamorphoser l’espace de production artistique de la modernité. L’auteur remarque à quel point l’histoire de l’art a négligé leurs œuvres. Martine Macas les (re) découvre et s’interroge sur le problème avec les artistes femmes. Elle remonte le temps avant le XIXe siècle avec le phénomène inédit de féminisation au Salon officiel sous l’Empire et la Restauration et rappelle la multiplication des ateliers de jeunes femmes au seuil du XIXe siècle, l’Ecole des Beaux-arts qui s’ouvre à elles, les premières diplômées, l’Académie Julian et les ateliers privés. Martine Macas note l’afflux des artistes nordiques britanniques, russes et américaines sur la scène parisienne à l’aube du XXe siècle. Il y a dans cette période une quantité insoupçonnée d’œuvres et d’artistes qui méritaient cette édition consacrée par le Seuil. Ce bel ouvrage met en lumière certaines œuvres oubliées dans des réserves, conservées dans les collections particulières ou errant de ventes en ventes. Notons la grande qualité des peintures choisies, dont "Intérieur d’atelier" de Marie-Amélie Cogniet, le "Portrait de Berthe Weill" d’Émilie Charmy, les étonnantes "Odalisques" de Jacqueline Marval, ainsi que son "Pont Saint-Michel" sublimement enlevé en haute pâte, "Nature morte" et "Portrait de Mlle Charlotte Dubourg" de Victoria Fantin-Latour, un métier remarquable et une fine traduction de l’émotion, et bien entendu parmi les plus célèbres, Rosa Bonheur, Suzanne Valadon, etc. Relié. Format : 22 x 26,5 cm. 224 p. 45€. Paule Martigny