La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Le duc du Maine / Perrin

Dimanche, 7 Novembre, 2021 - 11:02

Le fils préféré de Louis XIV

Une biographie particulièrement agréable à lire de Pierre-Louis Lensel, historien, auteur pour les émissions Au cœur de l’Histoire, sur Europe 1, puis, Franck Ferrand raconte, sur Radio Classique. Il est aussi auteur de la série podcast, Varennes. Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine (1670-1736) a vécu au milieu des arts et de toutes les grandeurs. "Monté si haut tant par la grâce du roi son père, était-il possible qu’il ne retombe pas ?" Le duc du Maine fruit des amours de Louis XIV et de Mme de Montespan "est peut-être l’un des hommes clefs de l’après –Louis XIV. Et l’on s’interroge : que réserve le roi dans son testament à ce fils intelligent, proche de la sensibilité politique et religieuse ? Par quelle position éminente, son estime va-t-elle se traduire ?" "Quel triomphe ce serait pour ce prince claudicant, volontiers méprisé pour sa naissance illégitime, jalousé pour sa faveur insolente et soupçonné du fait de son caractère secret ! En ce 22 août 1715, Louis-Auguste doit se préparer à déployer ses ailes. Il est à craindre qu’elles ne soient de cire." L’enfant du péché fut confié aux bons soins de "Mme Scarron", qui n’était pas encore Mme de Maintenon. Louis XIV et Mme de Maintenon voulaient faire de lui un prince à part entière, officier méritant, serviteur utile de la Couronne, honnête homme doué de noblesse, de savoir et de discernement. Pour cela ils l’ont couvert d’honneurs, d’argent et d’affection. Sans mesure. Sa naissance avait dérangé la Loi de Dieu, sa vie devait se heurter à celle des hommes. Le duc du Maine a été presque oublié et sa vie réduite à l’échec d’une ambition, celle du bâtard, déficient de corps et d’esprit, pleutre et hypocrite. La jalousie n’a pas besoin de trouver beaucoup de motifs pour dénigrer sa cible. Pierre-Louis Lensel prouve qu’après la mort de son père, le duc du Maine n’a pas démérité, bien que les ressources lui aient manqué pour faire face à des ennemis mieux armés que lui. Son repli contraint, puis assumé "satisfait d’être de nouveau en position d’honorer une part de ses devoirs au service de la monarchie, il a tenté de s’affranchir de certaines logiques mondaines qu’il regardait comme des voies de perdition." Avec un index. Broché. Format : 16 x 24 cm. 600 p. 25€. Paule Martigny