Les écrits bruts / Editions du Canoë
Ouvrage de référence sur l’Art brut, version revue et augmentée des ouvrages intitulés "Le langage de la rupture" et "Ecrits bruts", parus en première édition aux Presses Universitaires de France, collection "Perspectives critiques" respectivement en 1978 et 1979. Michel Thévoz, né en 1938, professeur honoraire de l’Université de Lausanne, a été conservateur au Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, puis conservateur de la Collection de l’Art Brut depuis sa fondation en 1976 et jusqu’en 2001. Michel Thévoz a consacré une trentaine d’ouvrages à des phénomènes borderline. Il a publié récemment "L’art suisse n’existe pas" aux Cahiers dessinés et "Pathologie du cadre" aux Editions de Minuit. Avec une préface de Jean Dubuffet inventeur du terme Art Brut qui écrivait : "Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en ouvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fonds et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode." En effet, Les écrits bruts se caractérisent par une composante plastique singulière. Exclus de l’échange social les solitaires proscrits produisent un écrit inventif, hors normes, hors codes. Le texte de Michel Thévoz est articulé comme suit : l’exil social, l’imputation morbide, la sorcellerie des mots, le corps et l’esprit du texte, la langue de l’ennemi, les maniaques de la nouvelle étreinte. Avec une bibliographie et des illustrations in texto de Sylvain Lecocq, Emile Josome Hodinos, Reinhold Metz, Laure Pigeon, Jeanne Tripier, Katharina, Aloïse, Adolf Wölfli, etc. Broché avec rabats. Format : 12 x 19 cm. 320 p. 24€. Paule Martigny