Les Nymphéas de Claude Monet / CNRS éditions

Mardi, 7 Septembre, 2021 - 11:08

Une anthologie critique

Cette anthologie composée par Emma Cauvin, Matthieu Léglise et Pierre Wat, historiens de l’art, spécialistes de la peinture des XIXe et XXe siècles, s’annonce ainsi : "J’y travaillerai jusqu’à ma mort ; ça m’aidera à passer ma vie." (Claude Monet à René Gimpel, à propos des Nymphéas). Ecrire à propos des Nymphéas ce n’est pas seulement parler des Grandes décorations au Musée de l’Orangerie dans le Jardin des Tuileries, installées grâce à son indéfectible ami, Georges Clemenceau. Ces plantes aquatiques que Monet a fait pousser dans les bassins du jardin de Giverny étaient devenues une obsession. Les Nymphéas furent d’abord objets de séries, après les peupliers, les meules, et les façades de la cathédrale de Rouen. Puis elles participèrent à une mutation majeure de son œuvre. Le plan chronologique adopté par les auteurs met en lumière les grandes étapes de l’histoire des Nymphéas. Un pèlerinage, un roman autour de la peinture qui était pour Monet, affaire d’imprégnation. Quatre thémes principaux : Premières "Féeries"(1900-1909), Le chef d’œuvre invisible (visiteurs à Giverny 1914-1926), Vers les "Grandes Décorations" (1914-1926), A l’Orangerie (1927-1931). Cette anthologie critique contient des textes élogieux, critiques, poétiques, déconcertés ou violemment réprobateurs de journalistes, écrivains ou collectionneurs : Julien Leclerq en 1900, Arsene Alexandre en 1909, Ambroise Vollard en 1936, Charles Péguy en 1917, Claude Monet à Paul Durand-Ruel, Louis Vauxcelles en 1905, Marcel Proust en 1907, Louis Gillet en 1924, les lettres de Claude Monet dont celles splendides à Georges Clemenceau, Jacques Emile-Blanche en 1927, Paul Morand en1931, etc. Et pour finir en apothéose Georges Clemenceau en 1922. Broché. Format : 14 x 20 cm. 300 p. 22€. Paule Martigny. Mémoire des Arts