Marthe Richard / Points

Samedi, 28 Août, 2021 - 10:04

Ou les beaux mensonges

L’auteur Nicolas d’Estienne d’Orves, chroniqueur au Figaroscope est écrivain et journaliste. Il réalise le portrait de Marthe Richard (1889-1982), aventurière longtemps moquée par le peuple pour avoir osé la fermeture des maisons closes en 1946 après avoir été espionne, femme d’affaires et politicienne à partir de la Libération. Nicolas d’Estienne d’Orves donne un nouvel éclairage au portrait d’une femme tombée dans l’oubli après avoir connu la gloire médiatique en jouant sur les mystères environnant la passion des hommes de notre belle République pour les lieux de plaisir, adulés par des individus de toutes extractions pendant des décennies. Marthe Richard avait une sœur jumelle morte au bout de cinq semaines et trois jours. Nicolas d’Estienne d’Orves la fait s’interroger sur ce qu’aurait été sa vie si sa sœur avait survécu. Il rappelle que dans son essai sur Corneille, Robert Brasillach écrivain poursuivi à la fin de la Seconde Guerre mondiale, estimait que « le baccalauréat était l’acte de l’extrême-onction de la culture bourgeoise. Passé treize ans, fini le luxe des études il était temps », ce qui fut le cas de Marthe Richard qui rentra dans « l’âge d’homme ».  Au cours d’une enquête elle découvrit les « maisons «  les plus célèbres, le Chabanais réquisitionné par les allemands à leur usage exclusif, le One Two Two, le Sphinx et la Fleur blanche. Broché. Format : 10 x 17 cm. 443 p. 8,30€. Alain Vollerin. Mémoire des Arts.