Proust à l’ombre des femmes / Éditions Écriture

Par Jocelyne Sauvard, romancière, dramaturge, journaliste, autrice d’essais sur les grands figures de notre temps : Simone Veil, Yvonne et Charles de Gaulle, Jeanne Moreau. Marcel Proust la passionne depuis l’adolescence. Elle a écrit "Céleste et Marcel, un amour de Proust" (Éditions du Rocher 2021), salué généreusement par la critique. À la recherche des femmes de Proust est une étude originale pour le centenaire de sa mort. "Tout ce qui est tendre, poétique, pur, beau" - ainsi qu'il l'écrit à treize ans en réponse à un questionnaire destiné à une camarade de jeux - symbolise la féminité idéale pour Marcel Proust. Quel lien entretenait Marcel Proust avec les femmes ? Jocelyne Sauvard nous donne à entendre la voix de Marcel Proust, fasciné par leur beauté. Il est question de celles qu’il a aimées : sa mère, Jeanne Proust, Adèle Weil , Marie Nordlinger, Anna de Noailles, Oriane de Guermantes, la flamboyante Laure Hayman, l’inconnue qui lui inspira "une passion immédiate", Céleste Albaret, sa gouvernante, qui veilla sur lui avec dévotion, et de celles qu’il a créées : Mme Verdurin, Odette, Albertine, Léa ou encore Mlle Vinteuil. Depuis sa naissance, le 10 juillet 1871, Proust a vécu au plus près des femmes. Elles ont été ses confidentes, ses professeurs, lui ont servi de modèles, de muses. Il les a désirées, admirées, les a comblées de lettres, d'éloges, de reproches, de fleurs. Il a même souffert pour elles en secret. Dépouillées des fards, des convenances, Proust a agencé leurs traits, leur personnalité, leurs mots avec d'autres, imaginées, pour les faire vivre à travers son œuvre. Qu'elles soient duchesses, artistes, grandes bourgeoises, courtisanes, cuisinières, femmes de chambre ou secrétaires, il les a mises en lumière. Sur les quelque deux cents personnages recensés dans son œuvre, plus de la moitié sont des femmes ! Broché. Format : 14 x 22,5 cm. 224 p. 19€. Paule Martigny