Vivre la bataille ? / Éditions PUR

Jeudi, 6 Avril, 2023 - 12:09

Expérience et participation dans les arts. XVe-XXIe siècle

Sous la direction de Joana Barreto, maîtresse de conférences en histoire de l’art, Université Lyon 2, Gaspard Delon, directeur adjoint de l’UFR Lettres, Arts, Cinéma (LAC) et Pauline Lafille, docteure en histoire de l’art, auteure d’une thèse sur les scènes de bataille dans la peinture italienne du XVIe siècle. Préface de Jérôme Delaplanche, historien de l’art et Laura Iamurri, docteure de recherche en Histoire et critique d’art, professeure associée d’histoire de l’art contemporain à l’Université Roma Tre. Ouvrage issu du colloque international tenu à l’Académie de France – Villa Médicis et à la Bibliotheca à Rome les 16 et 17 novembre 2017. Colloque coordonné par Jérôme Delaplanche, chargé de mission pour l’histoire de l’art à l’Académie de France à Rome. La Villa Médicis était le lieu parfait pour la tenue du colloque « L’Art de la bataille : stratégies des scènes de la bataille de la Renaissance à nos jours ». Cette rencontre proposait de réfléchir à la mise en images de la bataille par les artistes depuis la Renaissance, dans toutes les techniques visuelles, de la peinture, la photographie, du cinéma. "La peinture de bataille est un objet fixe et silencieux. La guerre est le paroxysme du sujet mouvant et bruyant." Paradoxal, le fait qu’une bataille en peinture puisse avoir un effet esthétique bouleversant à l’exemple de la Bataille de la Higueruela au palais de l’Escorial ou La Bataille de San Romano de Paolo Uccello. A la démesure des champs de bataille répond leur représentation gigantesque en fresques, frises sculptées ou peintes, tapisseries panoramiques. "Des frises antiques au morceau de bravoure cinématographique, en passant par les grands décors peints ou tissés de la Renaissance, ce corpûs qui convoque différents médiums révèle à première vue une communauté, voire une communauté d’enjeux, visuels et politiques : le désir de montrer et donc de voir la bataille, de construire une mémoire qui passe par l’impression d’y assister." La première partie est consacrée à l’espace du mur et la seconde aux médiums en regard : dispositifs d’immersion. Modernistes et contemporanéistes, historiens de l’art et de l’audiovisuel envisagent ici les usages, les réceptions et les émotions engendrés par les représentations de batailles. Celles-ci touchent puissamment au regard, à l’esprit et au corps du spectateur aux prises avec la fiction du combat. Collection Art & Société. Presses Universitaires de Rennes. Relié. Format : 22 x 28 cm. 208 p. 29€. Paule Martigny