La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Killarney Blues de Colin O'Sullivan / Rivages

Lundi, 4 Décembre, 2017 - 09:30

Un excellent roman noir

« Le blues parle de la souffrance. Et les Irlandais en connaissent un rayon là-dessus. ». Magnifique. Le rythme, la construction du récit, la finesse des rapports humains. Nous apprécions le talent de la narration et la maîtrise de l'accélération des actions quand la tension se cristallise. Le temps passe lentement à Killarney, où Bernard Dunphy, un jeune homme solitaire et taiseux qui se réfugie dans la musique de blues, promène les touristes en calèche. Killarney est un village irlandais calme jusqu'au jour où un crime est commis. Ce drame qui en ranime d'autres plus anciens est le premier roman bouleversant d'un jeune poète irlandais. Colin O'Sullivan vit au Japon où il enseigne l'anglais. Broché. Format : 22,5 x 15,5 cm. 272 p. 21€. Rappel chez le même éditeur : « Deux sœurs ». Presque un huis clos… Une écriture qui nous possède à la manière de celle de Simenon. C'est en 2016, que le premier roman d'Elizabeth Harrower fut traduit en français par Rivages, et plébiscité par la critique et les libraires. Il s'agissait de « Un certain monde ». Etonnant la découverte tardive de cet auteur australien, née en 1928. « Deux sœurs » est dominé par une tension psychologique. Après la mort de leur père, Laura, vingt ans, et Clare, quatorze ans, sont délaissées par leur mère qui encourage l'aînée à épouser Félix Shaw. Il a plus de quarante ans et dirige l'entreprise où travaille Laura. Au moment du mariage Félix Shaw propose que Clare vive avec eux dans sa superbe maison à Sydney. Cette nouvelle vie s'annonce merveilleuse. Félix fait figure de bienfaiteur. Mais lentement, cet homme affiche un caractère possessif et instable : une projection de Barbe Bleue dans les années 40. Laura choisit la solution du silence et de l'obéissance. Elle aménage à sa façon le quotidien, s'accrochant à l'idée que son mari va changer. Clare, c'est la rebelle. Mais en fait, ni l'une, ni l'autre, ne savent comment faire. Décrit tout en finesse, le climat de cette vie à trois, nous pénètre sans qu'on y prenne garde. On réagit. Mais pourquoi ne partent-elles pas? Broché. 20,5 x 14 cm. 336 p. 22,50€. P. M.