La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

La serpe / Editions Julliard

Lundi, 13 Novembre, 2017 - 07:01

Le puzzle reconstitué d'un triple assassinat, par Philippe Jaenada, a reçu le Prix Femina 2017

Cet assassinat c'est celui du père, de la tante et de la bonne d'Henri Girard. En se levant, ce matin du 24 octobre 1941, le jeune homme de vingt-sept ans découvre les trois corps tués à coups de serpe. Le château était fermé. Personne n'a pu ni entrer ni sortir. Pour la police, pas de doute, le meurtrier est le survivant. Henri est l'unique fils d'une « bonne famille ». Enfant c'était un petit diable, adolescent un sale gosse. Plus tard, toujours fantasque, aux mœurs dissolues, cet héritier direct constitue le coupable idéal. En dépit de ses déclarations d'innocence, il est incarcéré dix-neuf mois pendant lesquels il fait preuve d'une incroyable désinvolture. Néanmoins, l'as du barreau, Maurice Garçon obtient son aquittement. L'indignation du public est à son comble. Les années suivant ce mémorable procès, Henri dilapide la fortune familiale, puis part en Amérique du Sud. En 1950, à son retour en France, il publie sous un pseudonyme un roman devenu célèbre dans le monde entier : « Le Salaire de la peur ». Son nom de plume : Georges Arnaud. Le succès est immédiat et sensationnel. Un film est rapidement adapté par Henri-Georges Clouzot (1953) avec Yves Montand et Charles Vanel dans les rôles principaux. La relation entre l'auteur et le réalisateur sera houleuse, on s'en doute. Ce crime mystérieux et ce personnage incroyable ont fasciné l'écrivain Jaenada qui s'est plongé dans les archives nationales et celles de la Dordogne. Quatre mille pages étudiées pour traquer le moindre détail, le moindre indice, auxquelles s'additionnent plus de quarante livres. Cette énigme est le ferment de ce copieux roman, enrichi d'un portrait éblouissant. Georges Arnaud a-t-il tué? Vous lirez avec intérêt et avidité ce roman d'une histoire vraie composé avec une prose musclée. Broché sous jaquette. Format : 14,3 x 22,7 cm. 648 p. 23€. P.M.