La passion de l'art et de la culture toujours aussi ardente
par Paule Martigny

Alain Vollerin est désormais un être céleste. Son œuvre et son esprit lui survivent, dont ce blog créé avec moi-même en 2011. L'aventure perdure, mais sans ses décapants Coups de Trique. Ils étaient sa signature. Celle d'un esprit libre et clivant : « l’insolence en réponse à l’indolence ». Son édito est archivé et consultable dans la rubrique Coups de Trique.
Continuez à lire blog-des-arts.com où des articles sont régulièrement publiés dans les rubriques Livres, Art, Littérature, Livres jeunesse, BD, Gastronomie et Spécial Fêtes. L'action culturelle et artistique de Mémoire des Arts est toujours engagée dans l’esprit de transmission. Un autre style, mais une même volonté de partage des connaissances. Moins au vitriol, mais espérons le, toujours avec pertinence et dans un souci d’indépendance.
A Lyon, la galerie, 124 rue de Sèze, présente des œuvres de peintres lyonnais de la deuxième moitié du XXe et du XXIe siècle, ainsi que la collection des livres d'art écrits par Alain Vollerin et édités par Mémoire des Arts.
N’hésitez pas à consulter le catalogue des éditions Mémoire des Arts sur memoire-des-arts.com

à nous dire

Le songe du photographe / Albin Michel

Vendredi, 1 Décembre, 2017 - 09:58

Roman de Patricia Reznikov, franco-américaine, d'origine russe

Patricia Reznikov vit à Paris. Elle a publié six romans chez Albin Michel. « Le songe du photographe » était en lice pour le Prix Femina et finaliste du Prix Renaudot. Novembre 1977 à Paris. Joseph a quinze ans. Il fuit sa famille où règne le silence d'un père « avec son visage de fureur blanche » et d'une mère « avec son expression de martyre chrétienne ». Joseph a un frère, plus grand, plus corpulent, dont il est le souffre-douleur. Il découvre « une maison de bohémiens » C'est la maison de l'impasse des artistes occupée par une tribu d'exilés. Sàndor, Magda, Sergueï, Angel, Drika. Sàndor a eu un passé douloureux en Hongrie. Il travaillait dans une compagnie d'assurances. En 41, en tant que juif, il fut contraint au STO. Puis il connut les exactions, terribles. Quand il les raconte son regard devient fixe, perdu. A Budapest, le ghetto. Tous enfermés et affamés par les nazis, puis, l'arrivée des Russes, les Croix fléchées qui les assassinent. Plus de 2000 juifs tués. Le beau Danube était rouge de sang. Joseph se sent bien avec ces originaux aux âmes blessées. A leur contact il va se construire. Les échanges sont intimes, émouvants. Et la photographie dans tout ça? Sàndor, obsédé par la photographie dit : « Un photographe, c'est quelqu'un qui rêve de saisir le monde dans ses convulsions, dans sa lumière. » Magnifique roman, conseillé, surtout si vous connaissez Budapest et si vous êtes sensible à l'âme hongroise. Broché sous jaquette. Format : 20,5 x 14 cm. 334 p. 21,50€. P.M.