Manège / Buchet Chastel

Professeur, et admirateur de l'illustre, François Dagognet. Il vit à Lyon. Tout commence par un accident. Il est renversé par une voiture conduite par une femme. Daniel Parokia ne cesse de faire référence à un passé vécu au milieu des années soixante. Le récit est perpétuellement enrichi par des citations de livres, de chansons, de marques de voiture. Un des acteurs principaux est une Vespa blanche. On peut lire les paroles d'une chanson de Nicoletta, qui, si je me souviens bien, écrivait elle-même ses textes. Ce roman est très bien construit. On est surpris en s'apercevant que les deux protagonistes, Matteo et Mathilda, réunis par le hasard de cet accident, se connaissent bien. Une occasion d'exécuter un retour un demi-siècle en arrière. Beaucoup de voyages, la description d'un monde bourgeois impitoyablement enfermé dans ses règles, l'analyse de l'architecture, alors d'avant-garde, de la Grande Motte, etc. Tout à coup, le héros parle en italien, ou en anglais. Daniel Parokia prend position sur tous les éléments de notre monde, tout en ayant l'air de simplement raconter une histoire d'amour qui, comme vous le découvrirez à la fin, n'est jamais banale. Etre édité par Buchet Chastel qui publia avec fracasSexus d'Henry Miller, et, Au Dessous du Volcan de Malcolm Lowry, est un estimable privilège, pour un habitant de la province française. Broché. 272 p. Format : 16€. A.V.