François Boisrond / Éditions Loubatières – Musée Paul Valéry, Sète

Lundi, 5 Décembre, 2022 - 10:03

Une rétrospective. Un cadeau rêvé pour les amateurs…

Une splendide édition, un catalogue qui reflète une trajectoire singulière. Commissariat général, Stéphane Tarroux, conservateur en chef du patrimoine, directeur du Musée Paul Valéry. Introduction de François Commeinhes, maire de Sète, président de Sète Agglopôle Méditerranée. Une invitation logique puisque la vocation de peintre de François Boisrond s’est affirmée aux côtés de deux Sétois; Robert Combas et Hervé Di Rosa. Cette rétrospective consacrée à près de quarante années de création révèle une œuvre foisonnante inscrite à son origine dans l’effervescence de la figuration libre avec les deux Sétois et Rémi Blanchard. Dans une salle du musée aménagée pour lui servir d’atelier, François Boisrond avait accepté de se montrer au travail. Avec des textes de Pierre Bergounioux, écrivain, Philippe Dagen, historien de l’art et critique d’art, Hector Obalk, critique d’art et réalisateur, Dominique Païni, critique d’art, Laurent Le Bon, conservateur général du patrimoine, président du centre Pompidou. Les œuvres présentes sont distribuées en six grandes périodes organisées chronologiquement et par thèmes : 1979-1987, départ en figures libres, 1987-2022, quotidien d’un parisien, 1992-2007, tout l’univers des arts, 1999-2014, biennales et musées, 2003-2019, passion, 2016-2022, vers les maîtres : uniformes et vie des saints. La rétrospective aborde la question de l’unité d’une œuvre, rythmée par les ruptures successives, interrogeant constamment la diversité des images, du cinéma au numérique, ainsi que leur rapport au réel. C’est une invitation à réfléchir sur la cohérence et le sens d’une œuvre. C’est aussi une ouverture vers l’œuvre à venir. François Boisrond, né en 1959 à Boulogne-Billancourt, est le fils du réalisateur Michel Boisrond et d’Annette Wademant, scénariste de Max Ophüls, Jacques Becker, etc. Pas étonnant qu'il emprunte beaucoup au cinéma. A l’origine son œuvre est libre, affranchie de toute référence alors que la dernière période s’intéresse à un retour aux maîtres. 116 peintures sont reproduites en pleine page. Avec des éléments biographiques et la liste des expositions. Relié avec tranchefile. Format : 24 x 29 cm. 304 p. 37€. Paule Martigny - Mémoire des Arts