Hommage à Hélène Mouriquand 1918-2018 / Chapelle Notre-Dame de l’Ile Barbe

Hélène Mouriquand, à l’époque où elle était élève à l’école des Beaux-Arts de Lyon, tissa des liens indéfectibles d’amitié avec Jacques Truphémus, André Cottavoz, Jean Fusaro, Paul Philibert-Charrin et James Bansac, les futurs Sanzistes, un phénomène générationnel de l’après-guerre. Ils suivaient les mêmes cours avec les mêmes professeurs : les maîtres du groupe des Nouveaux : Antoine Chartres, Henri Vieilly, René Chancrin, et le Ziniar Jacques Laplace. Ce furent les plus belles années de sa vie, dira-t-elle.
Avant d’entrer à l’école des Beaux-Arts en 1942, elle suivit les cours de l’atelier Frédérique Charlaix, puis ceux de la compagne de Pierre Combet-Descombes, Henriette Morel et en 1940, assista son frère le photographe Edouard Mouriquand.
En 1946, elle "monta" à Paris et s’inscrivit à l’Académie de la Grande Chaumière, où on pouvait travailler le modèle vivant, ainsi qu'aux cours de Jean Lombard. Cette année-là sera couronnée par sa participation à l’exposition collective des ‘’moins de 30 ans’’. En1947, Hélène Mouriquand devint sociétaire du ‘’Salon de Lyon et du Sud-Est’’ auquel elle sera fidèle jusqu’en 2017. Entre 1962 et 1972 elle enseigna la peinture à l’Ecole d’Art des Mains Enchantées de Lyon. Son parcours est jalonné d’expositions personnelles et collectives, ainsi que de prix emblématiques.
Hélène Mouriquand écrivait : "Lorsque je peins, je suis totalement absorbée par le rythme de la composition, les rapports des tons, je mène ma toile dans son ensemble, afin qu’il y ait une unité et qu’elle baigne dans une même source de lumière." Le critique d’art Alain Vollerin confirma son propos, à l’occasion de son exposition à la galerie Artichaut : "L'œuvre d'Hélène Mouriquand qu'elle se décline sous forme de pastels ou de peintures à l'huile, est tout au service de sa généreuse personnalité. Elle dit le plaisir et la joie de vivre, la solidité des sentiments nés de la vie de famille, le bonheur partagé dans l'amitié toujours fidèle. Ses natures mortes sont robustes. Elles défient le temps. Elles seront longtemps le témoignage de la solidité de l'esprit d'Hélène Mouriquand. Dans ses pastels, on retrouve de la vivacité, de l'aptitude à croquer l'émotion du moment, à la façon de Pierre Combet-Descombes. Hélène Mouriquand fut pendant des années, un des éléments emblématiques de la galerie Saint-Georges, animée par Denise Festaud-Mermillon."
Ne manquez pas cette visite. Une œuvre rayonnante dans un lieu patrimonial, et profitez de l'occasion pour apprécier Lyon ville rêvée au Musée Couty où figure une belle peinture d’Hélène Mouriquand.
Exposition organisée par Pascal et Béatrice Amieux et Françoise Souchaud (Souchaud Art Project Lyon). Contact : 06 87 95 17 98. www.souchaudartprojectlyon.fr
Chapelle Notre-Dame de L’Ile Barbe. 23 août - 7 septembre 2025. Mardi - vendredi de 14h à 19h - samedi et dimanche de 15h à 19h. Vernissage en présence les enfants d’Hélène Mouriquand, Pascal et Béatrice Amieux, samedi 23 août de 15h à 20h. Bus 31 et 43.
Paule Martigny / Mémoire des Arts – blog-des-arts.com