Salon Tony Tollet 2021. 5e édition

Mercredi, 1 Décembre, 2021 - 19:16

Comme dans l’atelier de Tony Tollet…

Déméter, Vague(s) à l'âme

Nous sommes accueillis par un bel ensemble de peintures et de dessins de Tony Tollet. Tony Tollet est né sous un bon signe, celui du scorpion, puisqu’il a vu le jour le 6 novembre 1857. Il connut la belle époque où participer à la vie d’un salon était un moment incontournable, où les artistes rencontraient leurs collectionneurs. La peinture était alors un univers valorisateur où ceux qui obtenaient de belles récompenses recevaient les plus grands honneurs. L'association a conçu le grand prix Tony Tollet depuis le 12 février 2018. Grâce à la ténacité et l’énergie de Patricia Bollard, présidente de l’association Tony Tollet, ce salon rassemble chaque année une trentaine d’artistes. L’association Tony Tollet, créée en 2008, a pour objet « La mise en valeur de l’art et le soutien à l’émergence de jeunes artistes, notamment au travers de l’œuvre de Tony Tollet (1857-1953) artiste peintre et professeur de dessin. » Dans ce cadre, elle organise la 2e édition du « Prix Tony Tollet afin de récompenser le travail d’un jeune artiste de moins de 35 ans. Les artistes concourant pour le Prix Tony Tollet sont sélectionnés par un jury indépendant. La marraine du Salon et du Prix Tony Tollet est Dalva Duarte, artiste internationale brésilienne, présente cette année avec deux panneaux d’une magistrale suite : « j’irai au paradis ». L’accrochage limpide de cette 5e édition offre une belle visite, entre artistes confirmés et jeunes talents. Vous serez étonnés par le portrait de Bonnard par Big Ben, et par le spectaculaire triptyque de Hervé Bernard. Vous observerezavec attention l’onirisme hyperréaliste de Michel Borro, les sculptures dans la veine étrusque ou « giacometienne » de Béatrice Bréchignac, le paysagisme abstrait vibrant d’Anne Brérot, les puissants assemblages de feuilles dignes de Matisse ou Hantai de Pierre Marie Brisson, une sensible suite de petits formats de Marc Dailly, les vibrations chaleureuses de Michel de Matteis, le symbolisme ténébreux de Raphaël del Rosario, Jean-Noël Delettre toujours sensible à la contemplation de la Nature, Déméter qui ne nous déçoit jamais, une profondeur d’âme picturale sous la forme d’un diptyque, Frédéric Deprun et un bord de route aux tonalités psychédéliques, les pointes fines sur papier de Rodrigue Glombard dont les signes inscrits dans la composition produisent une musique obtenue en scannant le queercode, le triptyque, escapade buissonnière de Florence Grenot, la peintre allemande Dietlind Hostmann-Koepper témoin de la vie de famille, plongée dans une verdure luxuriante de Gilbert Houbre, univers surréaliste de Justinian B, intéressantes juxtapositions nouveau réalisme de Jean Lambert, sensuelle Confluence de Patrick Marquès, remarquable fenêtre face à la Saône de Carlos Meijide, la puissance figurative de Marie Thorndahl, les bronzes zoomorphes palpitants de Saby Tollet, les poétiques superpositions d’Isabelle Trichelieu, et le paysage lyrique entre tradition et modernité de Jhy Cheng Wu. Il y avait quatre candidats au prix Tony Tollet : Alice Dunx très pop, la leçon d’anatomie revisitée par Nicolas Cluzel, Quetzilla qui adapte habilement arts graphiques et arts urbains et la superbe composition en plongée de Paul Gufflet, lauréat du Prix cette année 2021. Prévoyez rapidement une visite de cette exposition à ne pas manquer. SALON TONY TOLLET. 1er – 5 décembre 2021. PALAIS DE BONDY. 18/20 Quai de Bondy, 69005 Lyon. Entrée libre. Accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Jeudi - 10h00 à 22h00. Vendredi. Samedi - 10h00 à 18h00. Dimanche - 10h00 à 16h00. Alain Vollerin