François Hollande et Martine Aubry

Mercredi, 14 Mars, 2012 - 07:53

Martine et François se haïssent. Ils feront bonne figure jusqu'au second tour de l'élection présidentielle. Bertrand Delais nous dit le mariage de la carpe et du lapin. Le monde a bien changé.

Bertrand Delais, réalisateur de documentaires, chroniqueur sur Radio Nova, revient sur cette réconciliation stupéfiante et paranormale de celle dont les Socialistes nous habituent tant ils sont obsédés et prêts à tout pour reprendre le pouvoir. Martine Aubry et François Hollande se détestent depuis toujours. Comment oublier le pacte qu'avait signé Martine Aubry avec Dominique Strauss-Kahn, rejetant la candidature de François Hollande. Pendant les Primaires, Martine Aubry, la femme politique la plus mal habillée d'Europe, avait joué maladroitement son rôle de candidate, comme une sorte d'Annie Fratellini de la politique, c'est-à-dire clownesquement. DSK surnommait alors François Hollande, la petite chose. François Hollande, la fraise des bois. Décidément, nous sommes dans l'univers des mignardises ! François Hollande refuse de dire qui il choisira comme premier ministre. Martine Aubry ? Impossible, ces deux-là se haïssent trop, malgré les apparences. Laurent Fabius ? Impossible, comment nommer le fils de l'antiquaire de Rouen sans avoir l'air de tendre l'autre joue ? Ségolène Royal ? Impossible, ce serait transformer l'Elysée en asile d'aliénés. Au parti socialiste, on se déteste farouchement. Cela remonte à l'époque où chacun courtisait jalousement le roi François Mitterrand. Bertrand Delais suivant un joli travail d'observation, démontre comment cette haine est encore vivace entre Manuel Valls, François Peillon, Pierre Moscovici, Harlem Désir, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, etc. Peut-on imaginer que les Français soient assez stupides pour nommer cette équipe de singes hurleurs à la tête de la Nation? Mais les Socialistes sont de redoutables manipulateurs d'opinion publique. Un seul exemple : la façon dont ils ont ridiculisé cette malheureuse Eva Joly qui ne fait plus que 2% pour les Verts dans les sondages, au point que l'opportuniste Noël Mamère songe sérieusement de lui demander de se retirer. Elle et lui ou la chronique d'un mariage forcé / JC Lattès. Broché. 190 p. 16€